Bilan sanguin au programme !

Ces tests sanguins "élargis" selon les propos d'Albert Cartier, sont pratiqués
à de nombreuses reprises dans la saison mais réalisés "pour la première fois,
de façon étendue". Certes, "le bilan comprend un versant classique, mais nous
intéresse moins, car trouver par exemple des taux de cholestérol élevés chez des
garçons de 20,30 ans c'est tout de même rare, surtout chez un sportif !" avoue
l'entraîneur des grenats.



Cibles privilégiées du staff médical dans ces investigations : "constater les
éventuelles carences ou manques, car il est nécessaire, de savoir poursuit Albert
Cartier, dans quel état se trouvent les joueurs avant de les laisser partir en
vacances dans quelques semaines".



"En cas de carences, cela permettra d'élaborer un programme de rééquilibrage sur
3 à 4 semaines" conclut le coach messin. "Le travail de reprise axé sur l'endurance,
sera essentiellement aérobie" (NDLR : Il y a deux sortes de respiration cellulaire,
la respiration aérobie nécéssite de l'oxygène, hors - en simplifiant - le fer
intervient dans le transport d'oxygène vers le muscle), "il est donc important
de connaître les réserves en Fer, tout comme l'état sanguin en magnésium". Saupoudrez
le tout de quelques dosages de vitamines jugées utiles pour combattre les fameux
"radicaux libres" et vous obtiendrez le bilan presque complet passé par les grenats
hier matin !





Pour en savoir plus :



LE FER :



Le fer est essentiel à l’hémoglobine (pigment des globules rouges du sang qui
apportent l’oxygène aux cellules du corps), c’est un constituant de la myoglobine
(qui stocke l’oxygène dans les muscles) et il participe à la lutte contre les
radicaux libres. Une carence en fer se traduit par de l’anémie, une pâleur, de
l’asthénie. Les vitamines C et E ainsi que le calcium favorisent l’assimilation
du fer et doivent donc accompagner les aliments riches en fer. L’organisme élimine
difficilement le fer qu’il a absorbé, et a tendance à le stocker dans le foie.




LES RADICAUX LIBRES :

Chez les sportifs de haut niveau, la répétition d’efforts intensifs entraîne à
terme la formation de "radicaux libres" dans l’organisme. Ces particules à base
d’oxygène provoquent des dégâts sur les parois des cellules. Leur rôle est initialement
de détruire des cellules étrangères "absorbées" par le corps (on dit exogènes).
Mais lorsqu’elles sont fortement activées et produites en trop grand nombre, sous
l’influence de divers facteurs internes et externes, ces particules électriquement
chargées deviennent agressives et peuvent détruire les cellules de l'organisme.




LE MAGNESIUM :

Le magnésium est essentiel à la vie. Il entre dans le métabolisme du glucose et
de la vitamine C, mais aussi dans celui de nombreux minéraux (calcium, phosphore,
potassium). Il contribue à la production d’énergie au niveau cellulaire, ainsi
qu’à la synthèse des protéines. Il joue un rôle capital dans la contraction musculaire,
la régulation du rythme cardiaque et la transmission de l’influx nerveux. Si vous
consommez beaucoup de sucres raffinés, vous avez peut-être une carence en magnésium,
car votre corps mobilise ses réserves pour métaboliser les glucides (=sucres)
que vous absorbez. La vitamine B6 favorise l’assimilation du magnésium, par contre
la vitamine D en favorise l’excrétion. Le magnésium semble également jouer un
rôle important chez les sportifs, puisqu’on a montré qu’une carence diminuait
leur VO2 max.



LES VITAMINES :

Elles participent à la composition de nombreux enzymes qui permettent les réactions
chimiques cellulaires, en particulier la transformation des combustibles en énergie.
Les carences vitaminiques chez le sportif sont liées à une surconsommation de
l’organisme, au stress et à l’effort. On peut citer des besoins accrus en vitamine
D, en vitamine C et surtout en vitamines du groupe B intervenant dans les métabolismes
neuro-musculaires. Les vitamines ne sont pas fabriquées par l’organisme, mais
une alimentation variée et équilibrée suffit généralement à couvrir les besoins.
Il faut savoir également, qu’outre leurs effets néfastes bien connus, le tabac
et l’alcool détruisent les vitamines B et C, d’où un risque accru de carences.




LA VO2 MAX :

Supposons qu'un sportif soit soumis à des efforts d'intensité croissante sur un
tapis roulant par exemple. Sur ce tapis, il est facile de gérer une progression
de l'effort par paliers. Pour chaque palier, le sportif atteint son niveau de
stabilité de la consommation d'oxygène, il lui est ensuite imposé un palier supérieur
d'effort et ainsi de suite. Arrivé à une certaine puissance de l'exercice, la
consommation de l'oxygène n'augmente plus, ce palier d'effort ne pourra être soutenu
qu'une dizaine de minutes environ, puis le sportif coupera son effort par épuisement.
Ce dernier palier correspond aux possibilités maximales du sportif à transporter
et à utiliser de l'oxygène : c'est ce qu'on appelle sa VO2 max (V pour volume).
La dernière puissance d'effort atteinte correspond à la Puissance maximale aérobie
du sportif. Cette puissance maximale aérobie ne peut être maintenue que quelques
minutes, en effet dès lors de son atteinte le muscle travaille en anaérobie (travail
musculaire sans l'apport d'oxygène). Il produit de ce fait du lactate qui ne sera
pas "recyclé" et l'"acidité" qui en résulte bloquera les mécanismes de la contraction
musculaire.



Cette VO2 max est un véritable reflet des capacités du sportif à faire fonctionner
son système pulmonaire et cardio-vasculaire : c'est un peu la " cylindrée " du
sportif.