Albert Cartier : Une dynamique de victoire

On a vu contre Bastia une équipe messine conquérante,
au collectif retrouvé et qui n'avait pas été à pareille fête depuis longtemps
mais surtout les rentrées réussies de Tressor Moreno et de Mario Espartero, que
retenez-vous avant tout de ce succès ?

Tout d'abord je retiens la victoire, puis les capacités de réaction après la claque
de Monaco. C'est avant tout la victoire d'un collectif. Le plus dur sera d'enchaîner,
la victoire n'autorise rien, sauf à l'apprécier. Ce qui compte c'est toujours
le match suivant.

Tressor avait besoin de temps de jeu contre Monaco pour nous être utile contre
Bastia en Championnat et en Coupe. C'est dans cette optique là que je l'ai fait
rentrer en seconde période samedi dernier contre Monaco. Quant à Mario, il monte
en puissance, il a une capacité à percuter et à faire mal. Il est rentré en remplacement
de Grégory Leca qui n'était pas " dedans ". Greg a été la 11ème victime de l'intoxication
alimentaire suite au déplacement à Monaco !



Ce match met fin à 3 mois d'insuccès - même si vous n'êtes
en poste que depuis fin décembre - , il y a eu une sacrée ambiance dans les vestiaires
à la fin de la rencontre !

Les garçons ont bien réagi après la gifle de Monaco (NDLR : 6-1). L'entraîneur
avait à jouer son rôle, je suis intervenu mais ensuite ils ont pris en charge
les 48 heures avant le match de Bastia. Ils ont géré toute la préparation mentale
et se sont responsabilisés. J'avais un groupe de 19 garçons au cas où, mais on
a gagné à 16, à 19 et même à 30. La victoire est très importante, mais je retiens
aussi que l'implication de tout le groupe est la chose la plus importante pour
l'avenir.

C'est comme cela qu'on s'en sortira. Tout le groupe doit être mobilisé. D'ailleurs
à la fin du match tous les 30 étaient autour de la table, et je peux vous assurer
que l'ambiance après la victoire contre Dieppe en Coupe de France n'était rien
comparée à celle de mercredi soir ! Ils se sont lâchés tous les 30, même les plus
réservés comme Sylvain Kastendeuch qui n'a pas été oublié par le groupe.



Ce match a également été l'occasion de renouer avec une
certaine partie du public qui n'avait pas été particulièrement tendre ces dernières
semaines, un commentaire ?

Oui, effectivement, mais son rôle c'est aussi de montrer son mécontentement quand
cela ne va pas. Mais à 3-2, il n'a pas sifflé, il a poussé, comme s'il voulait
nous dire " on est là, on vous aide, ne lâchez pas ! ".

C'est l'équipe qui fait l'ambiance, mais il est vrai que depuis la reprise on
n'a pas à se plaindre sur l'investissement des garçons (hormis à Monaco, mais
ils couvaient déjà l'intoxication alimentaire), sur le respect du maillot ou du
club.



Certains supporters n'ont pas été particulièrement tendres
avec Christophe Bastien cependant !

Christophe est sur la voie du progrès, le staff et le groupe est en train de l'aider.
Il n'a pas pu faire tout ce qu'il souhaitait faire, mais il va voir le bout du
tunnel. Il est capable de beaucoup plus, il le sait et il le dit. Il devait en
prendre conscience pour qu'il puisse entendre ce que j'avais à lui dire. Il faut
qu'il continue, je passe beaucoup de temps avec lui (comme avec d'autres avant
lui), c'est indispensable.



Vous retrouvez Bastia dès samedi en Coupe de France,
comment appréhendez-vous la rencontre ? Vous allez être attendus, Bastia veut sa
revanche.

C'est sûr que le contexte sera différent. Bastia est venu mercredi pour gagner,
ils ont une équipe de qualité, ce n'est plus le 5 défensif et hermétique que l'on
connaissait par le passé.

J'aborde ce match de Coupe de France de la même façon que mercredi. Je ne peux
pas avoir un discours contradictoire avec l'objectif annoncé depuis le 29 décembre
: gagner des matches et les prendre les uns après les autres. C'est un nouveau
match à gagner, qui permettra de relancer des garçons, de leur permettre d'avoir
un temps de jeu. On travaille dans cette dynamique de victoire.


Retrouvez cette rencontre sur D!rect 92.8 ou sur le www.fcmetz.com en audio samedi soir dès 19heures.