Arrivé en Moselle l’été dernier en provenance d’Argentine, Jose Luis Palomino est vraisemblablement la bonne surprise messine de la deuxième partie de saison. Après plusieurs mois d’adaptation, et quelques intérims au poste d’arrière gauche, le joueur argentin s’est imposé comme un élément indéboulonnable de la charnière messine, avec dix-sept titularisations en compétition officielle en 2015. Dans la langue de Molière, Jose Luis Palomino revient sur son acclimatation à la France mais également sur la fin de saison du club à la Croix de Lorraine et sur son avenir.
Le FC Metz s’est incliné face à Marseille la semaine dernière (0-2). Pouvez-vous revenir sur ce match ?
Jose Luis Palomino : « Nous avons bien entamé la rencontre mais cela est devenu plus compliqué lorsque les Marseillais ont commencé à attaquer en surnombre. Ils ont tout de même été chanceux sur le premier but. Je pense que c’était difficile pour nous de faire mieux car nous avions accumulé beaucoup de fatigue avec nos trois matches en une semaine. Nous avons essayé de donner le maximum… »
La relégation du club grenat en Ligue 2 semble désormais inévitable avec huit points de retard sur le premier non-relégable et seulement trois matches à disputer.
J-L. P. : « Nous sommes tous très tristes de voir que nous n’allons vraisemblablement pas pouvoir remplir cet objectif de maintien en Ligue 1. Si nous descendons, une chose est certaine, nous ferons tout notre possible pour remonter l’année suivante. »
Qu’a-t-il manqué au FC Metz selon vous cette saison ?
J-L. P. : « Nous avons bien débuté la première partie de saison mais la deuxième a été plus compliquée, notamment avec ces longs mois sans gagner de match. Je ne sais pas pourquoi nous avons eu une si longue période sans réussite, vraiment, je ne peux pas expliquer ce qui n’a pas fonctionné. »
Il reste trois matches à disputer avant la fin de la saison, dont deux à domicile face à Lorient et Lille. Quels sont les objectifs désormais ?
J-L. P. : « Nous voulons gagner nos trois derniers matches ! Nous voulons terminer ce championnat la tête haute et essayer de finir à la meilleure place possible. Nous devons faire honneur au club et à nos supporters. »
Sur le plan personnel, quel regard portez-vous sur votre première saison à Metz ?
J-L. P. : « Je n’ai pas joué tout de suite à mon arrivée mais c’est normal selon moi. Le coach m’a laissé un temps d’adaptation avant de m’accorder sa confiance. J’ai commencé à jouer arrière gauche mais désormais je joue à mon poste de prédilection, défenseur central. Je me sens bien, je pense progresser au fil des matches mais je sais que je peux encore faire mieux. »
Vous avez découvert la Ligue 1. Quelles sont les principales différences que vous avez pu remarquer avec le football argentin ?
J-L. P. : « En France, le niveau est plus élevé, c’est plus rapide et plus tactique. La culture est différente aussi en Argentine par exemple, les ambiances sont plus chaudes les jours de matches, du coup, il y a un peu plus de pression également. On a aussi pour habitude d’écouter de la musique avant les matches pour se concentrer, ce qui ne se fait pas ici et ça je dois avouer que cela me manque un peu. Sinon, en France, les infrastructures, et notamment les pelouses, sont de meilleure qualité, les supporters sont gentils et respectueux et tout est mieux organisé. »
Comment se passe votre intégration en France d’une manière plus générale ?
J-L. P. : « J’aime beaucoup Metz, c’est une ville calme et jolie et je trouve que les Messins sont accueillants. J’ai pu visiter Paris aussi. J’ai eu la chance de rencontrer Guido Milan ici qui est devenu comme un frère pour moi et qui a été très important pour mon adaptation. Finalement, nous sommes un bon groupe de Latino-Américains avec Juan Falcon et Federico Andrada. Je pense que si j’étais seul ici ce serait plus compliqué. En Argentine, nous passons beaucoup de temps en famille et entre amis autour d’un asado, sorte de barbecue, ce qui me manque parfois donc c’est bien de pouvoir compter sur eux. »
Votre ami et coéquipier en défense centrale, Guido Milan, s’est blessé pour six mois la semaine passée. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
J-L. P. : « En plus d’être mon ami, j’aime beaucoup jouer à ses côtés. Je suis très triste pour lui. Quand j’ai appris la nouvelle, je ne savais pas quoi dire pour le réconforter. Lorsqu’il a quitté le terrain face à Paris en plein match, je pensais que c’était juste une petite blessure. Je suis très déçu pour lui et j’espère qu’il reviendra plus fort. »
Pour finir, comment voyez-vous votre avenir ?
J-L. P. : « J’ai signé jusqu’en 2016. Je suis très bien ici à Metz et je souhaite remplir mon contrat jusqu’au bout. Après, c’est le club qui décidera de ce qu’il souhaite faire avec moi. »