Une nouvelle bataille

La « guerre » n’est pas finie. Elle n’en
est même pas à sa moitié, alors qu’une vague de froid
s’est emparée de la Lorraine. Si les dernières batailles
se sont soldées par des échecs, les joueurs vêtus de la
tunique grenat n’ont pas dit leur dernier mot. A l’approche d’une
trêve réparatrice, ils comptent bien se façonner une avance
confortable afin de passer les fêtes l’esprit tranquille. Et le
chef des troupes de dédramatiser la situation dans laquelle se retrouve
son équipe : « Notre avance sur le premier relégable
a fondu et nous ne sommes pas bien actuellement. Mais il y a eu pire. Souvenez-vous
de la saison dernière, à pareille époque. »

Au lendemain d’une prestation insipide à Bordeaux, les Grenats
pointaient juste au dessus de la zone rouge avec un total famélique de
seize unités. Alors, ils peuvent bien se satisfaire de ce qu’ils
ont actuellement, et même avoir de l’appétit pour les deux
rencontres à venir. La première, qui les oppose à Strasbourg
ce samedi à Saint-Symphorien, n’est pas tout à fait une
rencontre comme une autre. En l’absence (pour le moment) de Nancy au sein
de l’élite, les confrontations avec le club alsacien sont les uniques
derbys de l’Est. Et comme les deux camps sont à nouveau au coude
à coude pour ne pas descendre, l’opposition s’annonce électrique.

« Aujourd’hui, le Racing est un concurrent direct. Ce ne sera peut-être
plus le cas dans quelques mois mais pour la rencontre de samedi, je n’ai
pas besoin d’expliquer aux joueurs qu’elle est très importante.
Tous l’ont déjà bien en tête. » Impossible,
en effet, de ne pas s’apercevoir des bienfaits que procurerait une victoire
sur les coéquipiers de Mamadou Niang. En plus de permettre à Metz
d’atteindre le total espéré en début d’exercice,
elle repousserait les Alsaciens à sept points. Une distance respectable
en vue des matches retour. A l’inverse, une défaite rapprocherait
considérablement les Lorrains de la zone rouge et permettrait sans doute
à leur rivaux d’en sortir !

Etant donné la forme ascendante des protégés de Duguépéroux,
ce ne serait pas illogique. « Ils sont dans une bonne dynamique,
ajoute Fernandez. Ce n’est pas le même Strasbourg qu’en
début de saison. Je connais bien leurs deux attaquants, Niang et Pagis.
Mais j’ai également été assez impressionné
par Selim Arrache. Ils ont un sérieux potentiel offensif. »
Le technicien lorrain aimerait bien pouvoir compter sur un duo d’attaque
aussi expérimenté. De son côté, il confiera l’animation
offensive à quatre très jeunes joueurs : Obraniak et Ribéry
en milieu de terrain, Gueye et Renouard devant. Quant à Hervé
Tum, il sera présent sur le banc en renfort de la République.
En espérant que son retour sur les pelouses se solde par le même
résultat que son départ… à savoir une victoire !