Momar, vous êtes prêté à Châteauroux cette saison. Comment se sont passés vos débuts dans le Berry ?
Momar N’Diaye : « A mon arrivée, ce n’était pas trop ça. Le coach ne semblait pas vraiment compter sur moi. Nous avons eu une discussion, il m’a expliqué qu’il ne me sentait pas au top sur les premières semaines mais qu’il trouvait que j’étais de mieux en mieux. Depuis, j’ai pu faire quelques apparitions et je n’ai plus la sensation d’être mis à l’écart. Même si je n’ai pas pour autant énormément joué, je me sens un peu mieux. »
Il y a moins de Sénégalais dans l’effectif qu’à Metz. Cela doit vous changer…
M.N. : « Ah oui ! En fait, il n’y en a qu’un : Pape Habib Sow, avec qui j’ai également joué en sélection espoirs, qui est passé par Strasbourg, Sochaux et Sannois Saint-Gratien. A Metz, c’est sûr, c’est bien différent. Cela fait trois ou quatre ans que je côtoie les mêmes personnes. Il y a plus que des liens d’amitié entre nous. Forcément, cela me manque un peu de ne plus les voir. J’ai l’impression d’avoir toujours vécu avec eux. »
Changer d’environnement de cette façon peut-il être pour vous un mal pour un bien ?
M.N. : « Sans doute, cela me permet d’apprendre pas mal de choses, de voir comment fonctionnent d’autres clubs que le FC Metz. Jusqu’à maintenant, je n’avais connu que le club grenat ! J’y avais mes habitudes, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait se faire ailleurs. J’espère que tout ce que je vois ici me servira pour la suite. »
Votre statut a également changé. Vous n’êtes plus le joueur issu du Centre de Formation du club mais bien un élément provenant de l’extérieur…
M.N. : « Je ne ressens pas trop cela. Je n’ai eu aucun problème d’adaptation, je me suis tout de suite intégré dans l’équipe et je m’entends bien avec les autres joueurs. Même si je suis une recrue, l’objectif au quotidien est le même : prouver à l’entraîneur que je peux avoir ma place dans son dispositif. Et bien sûr, ensuite, aider l’équipe à remonter la pente au classement. »
Justement, comment jugez-vous le début de saison de votre club ?
M.N. : « Nous étions bien partis avec notre victoire à Ajaccio. Puis, malheureusement, nous avons connu une période de flottement et perdu les deux rencontres suivantes. Notre équipe est assez jeune, il faut faire abstraction du contexte désormais et prendre les matches les uns après les autres. Si nous pouvions aligner deux victoires d'affilée, cela nous mettrait sans doute en confiance. Pour le moment, nous n’y sommes malheureusement pas encore parvenus. »
Comment abordez-vous le rendez-vous de vendredi face à Metz ?
M.N. : « Les Messins sont censés être plus forts que nous dans tous les domaines. Ce match représentera un bon test par rapport à notre début de championnat. Nous devons montrer que nous pouvons rivaliser avec ce type d’équipe, et pour cela il nous faudra faire le maximum, sans penser au résultat. Ce sera d’autant plus difficile qu’il s’agit de la meilleure formation de Ligue 2 à l’extérieur. Si nous voulons prétendre à l’emporter, il est nécessaire de nous montrer combattifs. Ce n’est pas sur le plan du jeu que nous pourrons gagner. Il y a des matches comme ça ou il faut aller au charbon dans un premier temps avant de penser faire quoi que ce soit. »
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous à l’approche de ces retrouvailles ?
M.N. : « Ce match n’est pas anodin pour moi, il est particulier. Je suis le supporter numéro un de Metz… et j’appartiens tout de même au club. Mais je suis surtout avant tout un joueur de football. Je ne vais pas me poser de questions si j’ai la chance de fouler la pelouse ce soir là. Je suis venu à Châteauroux pour avoir plus du temps de jeu. J’essaierai de faire le meilleur match possible pour montrer à l’entraîneur que je peux apporter quelque chose. Je dois profiter de chaque occasion. Si j’y arrive, cela peut changer ma saison. Alors… place au jeu ! »
Deux de vos compatriotes ne seront pas de la partie. Cheikh et Babacar Gueye défendront en effet samedi les couleurs de la sélection sénégalaise…
M.N. : « Oh non ! J’avais promis à Cheikh de lui mettre des petits ponts… Du coup, je crois que je vais m’abstenir. J’espère en tous cas qu’ils vont nous qualifier. Le Sénégal a besoin de l’emporter sur la Gambie pour passer au dernier tour de qualification et avoir un espoir de jouer la Coupe du Monde et la Coupe d’Afrique. »