Le cap breton

Francis De Taddeo l’a encore à l’esprit.
La douche froide infligée par Reims à sa formation voici dix jours
a laissé des traces. Battus par l’enthousiasme adverse, les Mosellans
avaient rejoint les vestiaires menés deux à zéro. Les deux
seuls buts qu’ils ont encaissés depuis le début du championnat.
« Nous abordons ce match avec beaucoup de précaution car nous
avons été échaudés par notre dernier déplacement,
commente le coach messin. Brest est un peu dans le même contexte
que Reims avant de nous jouer. Ils viennent d’être battus par Bastia
et espèrent bien mettre à profit cette rencontre à domicile
pour rebondir. Il nous faudra être très prudents, méticuleux.
Nous aurons affaire à une formation qui donne tout ce qu’elle a
et qui sait se transcender si son public la pousse. » Bien que lanterne
rouge actuellement, le Stade Brestois ne fait pas partie, à priori, des
cancres de la Ligue 2. Le club ambitionne à terme de retrouver une élite
qu’il a quittée au terme de la saison 1990-1991 en raison de soucis
financiers. Après avoir subi une liquidation judiciaire assortie d’une
seconde rétrogradation, le Stade a fait étape en CFA puis en National.
Il s’agit de sa troisième saison d’affilée en Ligue
2, un championnat qu’il ne veut quitter que pour aller voir au-dessus
désormais.

Retrouver l’élite. Metz entretient cet espoir également, même s'il lui manque un vécu suffisant pour y prétendre très clairement. Les
Grenats s’attellent donc à leur reconstruction, vaste chantier
qu’il convient de boucler assez tôt pour pouvoir briguer une place
dans le trio de tête de L2. Francis De Taddeo a la lourde tâche
de porter cette équipe à son maximum tout en garantissant un bilan
comptable suffisant pour lui permettre de participer au sprint final. A partir
de lundi, Laurent Agouazi, Momar N’Diaye et Manuel Corrales reprendront
progressivement l’entraînement avec le groupe. Luis Delgado sera
qualifié, en attendant Aguirre. « Malheureusement, explique
De Taddeo, ils seront trop justes pour jouer. Et la semaine à trois
matches (Brest, Créteil en Coupe de la Ligue et Bastia) démarre
vendredi soir. » Avec un suspendu : Franck Béria. Et heureusement,
pas de blessé supplémentaire. Pour l’occasion, le coach
messin embarque dans ses bagages le jeune latéral gauche Cédric
Anton, dont c’est la première apparition dans le groupe. Pendant
quelques temps encore, il va devoir jouer serré. D’ici une grosse
quinzaine de jours, peut-être y verra t-il un peu plus clair. Si son bilan
comptable pouvait alors être aussi réjouissant qu’actuellement,
il pourrait aborder l’automne plus sereinement. Pour cela, il faut d’abord
traverser une tempête qu’on espère clémente, tonnerre
de Brest !