sur vos terres ! Avec la ferme intention de remporter les trois points et elle
le fait savoir, comme si on pouvait en douter. Certes, Lyon ne pourra pas compter
sur son maître artificier puisque le Brésilien Juninho est resté
à la maison. Mais les hommes d’Aulas auront toujours en eux cette
même envie de gagner. Celle qui leur a permis d’enchaîner
trois titres consécutifs et de transformer un club constant sans palmarès
en un club supérieur...
Quoiqu’on en dise, il faut bien admettre que réaliser cette performance
ne peut pas être totalement du au hasard ou à la complaisance du
corps arbitral, même si cela peut aider ponctuellement ! L’OL est
sans doute le club qui a négocié au mieux le virage inflationniste
du foot business post-mondial 98. Voilà maintenant la F1 pilotée
par Jean-Michel Aulas lancée sur les chapeaux de roue dans la ligne droite.
Celui-ci doit désormais regarder dans son rétroviseur pour apercevoir les ténors
de l’hexagone qu’il contemplait depuis l’étage inférieur
lors de sa prise de fonction.
De son côté, le FC Metz a dérapé. A vouloir rentrer
aussi vite dans la courbe que les voitures d’autres écuries mieux
équipées, le club lorrain a terminé dans les graviers.
Une sortie de piste sans conséquence puisque le véhicule grenat
a retrouvé la course directement même si le dérapage fut
dur à contrôler. La boucle est bouclée et les deux clubs
se retrouvent ce dimanche pour un nouveau face à face déséquilibré…
sur le papier.
Grand écart
En football, tout va très vite. La rencontre dont nous parlons en est
(déjà) un bel exemple avant même que le verdict soit livré.
Tandis que les Olympiens brillaient sous les sunlights de la Ligue des Champions
la saison passée, nombre de joueurs messins bourlinguaient dans d’insipides
stades de National, voir même de CFA ! L’écart est énorme
et pourtant, il s’est résorbé en quelques mois. Le déséquilibre
pourrait paraître insurmontable pour les Lorrains mais c’est oublier
que le football comporte une part d’incertitude et que le facteur psychologique
joue un rôle important dans le déroulement d’une rencontre.
C’est en cela que ce Metz – Lyon n’est pas encore gagné
pour le Champion même s’il semble avoir tout planifié, comme
si ses onze matches remportés à l’extérieur l’année
passée faisait de lui un vainqueur avant l’heure ! Attention, les
saisons se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Et ce rectangle
vert de Longeville a par le passé vu bien d’autres formations supposées
meilleures se prendre les pieds dans le tapis. Si ce ne fût pas le cas
lors de l’exercice précédent, le public lorrain a déjà
aperçu face à Nantes les signes du retour de l’état
d’esprit qui a fait les succès et la réputation de son club.
La vérité se fera sur le terrain mais sans Mehdi Méniri,
qui est finalement forfait pour cette rencontre tout comme le Brésilien
Juninho. Stéphane Borbiconi prend donc place au sein de la défense
centrale tandis que Dino Djiba retrouve le milieu de terrain aux côtés
de Leca, en l’absence de Proment. Voilà les seuls changements dans
la composition d’équipe de Jean Fernandez qui a fait onze hommes
heureux : « Jouer face au Champion en titre, dans un stade plein
avec deux victoires en poche, ça n’est que du bonheur ! »
s’exclame le technicien messin. Dans ce cas messieurs, à vous de
jouer !
Metz – Lyon, 3ème
journée de Ligue 1
Dimanche 22 août à 18 heures, Stade Saint-Symphorien
Arbitre : Monsieur Piccirillo
Les équipes :
Metz : Wimbée – Caillet,
Pompière, Borbiconi, Signorino – Ribéry, Leca, Djiba, Obraniak
– Tum, Gueye
Lyon : Coupet - Réveillère,
Caçapa, Abidal, Berthod - Govou, Essien, Diarra, Malouda - Frau, Elber