connaissent le fonctionnement. Chaque personne pose tour à tour une question
au joueur présent, qui dispose d’un joker. Cette fois, par la force
des choses, le Paris SG a beaucoup été évoqué, Ogbeche
étant un interlocuteur de choix pour éluder les mystères
du club de la capitale. Malgré cela, le néo-Messin n’a esquivé
aucun sujet, se prêtant avec humour et répartie au jeu des questions-réponses.
Morceaux choisis.
Il n’y a pas si longtemps,
tu jouais au Parc des Princes. N’est-ce pas frustrant de jouer devant
un public plus maigre ?
Bartholomew Ogbeche : Je préfère quand les stades
sont pleins évidemment, même si les gens sont contre moi comme
lors des rencontres à l’extérieur. Mais ce paramètre
faisait partie de ma réflexion, cela me dérange pas de jouer à
Saint-Symphorien. D’ailleurs, depuis que je suis arrivé, je trouve
qu’il y a quand même pas mal de supporters ici. Je ne ferai pas
de comparaison entre Metz et Paris, ça ne rime à rien.
Est-ce difficile pour un jeune
joueur comme toi de vivre dans une forme d’instabilité (Bartho
est prêté pour la deuxième fois) ?
B.O. : Déjà, c’est moins difficile pour
moi d’être prêté ici qu’à Bastia. Les
conditions de ce transfert n’étaient pas idéales. Cela s’était
fait dans la précipitation, à deux jours de la clôture du
mercato. Pour qu’un joueur soit efficace, il faut qu’il soit installé,
à l’aise dans son environnement quotidien. Cette fois, venir en
Lorraine était véritablement un choix, pas une obligation.
Travailler dans une ambiance
familiale facilite t-il vraiment les résultats contrairement à
l’atmosphère pesante qu’il règne parfois à
Paris, à cause de la pression médiatique notamment ?
B.O. : Bien sûr, on se sent mieux dans ce genre d’environnement.
Mais personnellement, je ne suis pas très touché par la presse.
D’ailleurs, à vrai dire, je ne lis pas les journaux ! Souvent,
ce sont mes proches qui me préviennent d’une critique ou si on
parle de moi. A Paris, la plupart des joueurs ont l’habitude de cela et
ne s’en soucient pas beaucoup. Par contre, les nouveaux arrivants éprouvent
un peu plus de difficultés à le supporter.
Après quelques semaines,
quel est ton avis sur le groupe messin ?
B.O. : Je suis très étonné par la volonté
affichée par mes coéquipiers. J’ai vu certains joueurs plus
expérimentés lâcher prise moralement pendant des matches.
Eux, même à l’entraînement, montrent une âme
de compétiteur. Il y a de la rage, de l’abnégation dans
leur comportement. C’est pourquoi je suis assez confiant. Si nous réussissons
à rester concentrés, nous nous en sortirons.
Que penses-tu de Luis Fernandez
et Jean Fernandez ?
B.O. : Luis m’a marqué, forcément. Il m’a
introduit dans une équipe de stars. A mes côtés, il y avait
Anelka, Aloiso… J’ai fini la saison titulaire alors que je n’avais
que dix sept ans. Il fallait quand même le faire ! Quant à Jean,
je ne le connais pas depuis longtemps. Mais je sais qu’il va pouvoir me
faire progresser. J’avais entendu quelques bons commentaires à
son sujet et ils se vérifient.