Deux mois après votre arrivée à
Metz vous semblez déjà bien intégré dans le groupe…
Pape Thiaw : C’est vrai que je me sens déjà très
bien ici. Mes coéquipiers m’ont vraiment facilité la tâche
et je me suis rapidement fondu dans le groupe.
Quels avaient été les mots de Jean
Fernandez à l’époque pour vous inciter à rejoindre
son équipe ?
P.T. : Il m’avait dit qu’il comptait vraiment sur moi pour la saison
prochaine. J’ai senti qu’il me faisait vraiment confiance et je
n’ai pas hésité longtemps. Maintenant c’est à
moi de tout faire pour lui donner raison et honorer la confiance qu’il
a placée en moi.
Metz n’est pas votre première expérience
puisque vous avez déjà porté les couleurs de St Etienne,
Istres et Strasbourg. Des demi-échecs puisque vous n’avez jamais
vraiment réussi à percer...
P.T. : Je ne sais pas si on peut vraiment comparer ces expériences et
ce que je vis actuellement à Metz. C’est déjà ma
première saison en Ligue 1.
J’avais demandé à l’époque aux dirigeants de
Lausanne de me prêter à Strasbourg car c’était ma
seule chance de pouvoir jouer la Coupe du Monde. Seulement les dirigeants alsaciens
n’ont pas souhaité donner suite à cette aventure en levant
l’option d’achat et je suis retourné à Lausanne.
Strasbourg justement compte dans ses rangs Mamadou
Niang, un ancien Messin que vous connaissez bien. Vous a-t-il conseillé
également de rejoindre Metz ?
P.T. : Ses mots ont eu leur importance. Mamadou m’a dit que l’on
progressait très vite ici et que les conditions de travail étaient
très bonnes. Et je constate tous les jours depuis que je suis ici qu’il
ne s’est pas trompé.
J’aurais bien aimé jouer avec Mamadou à Metz. C’est
quelqu’un que j’apprécie beaucoup.
Samedi dernier, Metz est allé chercher
ses premiers points de la saison sur la pelouse de Bastia. Une belle opération...
P.T. : Trois points à Bastia c’est un très bon résultat.
Je pense qu’il n’y a pas beaucoup d’équipes qui iront
gagner là-bas cette saison.
Premier match et premier but sous vos nouvelles
couleurs. Une satisfaction personnelle...
P.T. : Un match, un but et une victoire, je pouvais difficilement espérer
meilleurs débuts. Mais je ne veux pas trop me focaliser sur les buts
que je marque. Ce qui compte avant-tout c’est le résultat de l’équipe.
Vous aviez assisté à l’ouverture
manquée des Grenats face à Ajaccio du haut des tribunes. Selon
vous dans quels domaines l’équipe a progressé entre ces
deux rencontres ?
P.T. : Le véritable changement a surtout eu lieu au niveau de la concentration.
Ce sera important d’être encore plus concentrés pour recevoir
Paris samedi. La moindre erreur peut nous coûter cher.
Après un début de championnat un
peu poussif, Paris compte bien se ressaisir face à Metz. A quel type
de rencontre peut-on s’attendre ?
P.T. : Paris viendra à Metz pour faire un résultat. Lors des deux
premières journées on sentait que l’équipe n’avait
pas encore tout ses automatismes pour tourner à plein régime.
Mais au fil des matches, Paris risque de prendre une autre dimension. C’est
pour cela que de notre côté il faudra absolument rester concentrés.
Je ne sais pas encore quelle tactique nous allons adopter pour cette rencontre.
Ce sera au coach de décider.
Que craignez-vous le plus dans cette équipe
parisienne ?
P.T. : Le danger peut venir de n’importe où et plus qu’un
joueur en particulier, c’est l’équipe en elle-même
qui pourra se montrer dangereuse.
En Suisse, je suivais le championnat français et je dois dire qu’un
joueur comme Pauleta reste très impressionnant. Il peut se montrer discret
pendant une grande partie du match puis tout faire basculer sur un coup de génie.
C’est un peu un modèle car son réalisme devant le but est
envié par de nombreux attaquants.
Votre entente avec Saci avait fait beaucoup de
mal à Bastia. Saci étant blessé, quel joueur vous correspond
le mieux pour être associé à vos côtés en attaque
?
P.T. : C’est vrai qu’avec Hakim Saci nous arrivions à nous
trouver sur le terrain. Il a fait une grosse prestation à Bastia mais
même sans lui, nous pouvons faire quelque chose contre Paris. Le malheur
des uns fait le bonheur des autres et un attaquant aura la chance de prouver
ses qualités. Je m’entends bien avec tous les autres attaquants
et je n’ai pas de réelle préférence.
Un mot sur vos ambitions personnelles ?
P.T. : Je préfère faire passer le collectif en premier et sur
ce point là, bien évidemment, le principal objectif sera le maintien.
Me concernant, je voudrais jouer le plus de rencontres possible et continuer
à progresser.
J’aimerais également défendre les couleurs de mon pays,
notamment lors de la prochaine Coupe d’Afrique. Mais pour avoir cette
chance, il faudra d’abord passer par de bonnes prestations en club.