Jean Fernandez l’avait souligné. Pour faire un
résultat à l’extérieur cette saison, les Grenats
doivent laisser passer l’orage que représentent la plupart du temps
les vingt premières minutes. Cet enseignement était plutôt
bien mis en application puisqu’une fois ce laps de temps écoulé,
aucun but n’avait été marqué et mieux encore, aucune
occasion de but n’avait réchauffé le Parc des Princes. A
vrai dire, Metz contrôlait même plutôt bien la situation,
même si Alonzo n’avait pas encore eu le loisir de se dégourdir.
La suite des évènements n’était pas vraiment enthousiasmante,
les joueurs de la capitale étant incapables d’amener le danger
devant la cage de Butelle. Ceci arrangeait bien les Messins qui se contentaient
de rester groupés et bien organisés en attendant patiemment qu’une
ouverture se présente. Celle ci ne venait pas et c’est le PSG qui
se créait la première occasion de la rencontre… à
la 38ème minute ! Un centre de Sorin trouvait la tête de Pauleta
au deuxième poteau, mais Ludovic Butelle s’interposait. Peu importe,
Metz tenait bon jusqu’à la pause et les vingt deux acteurs rejoignaient
les vestiaires sur un score nul et vierge représentatif d’un premier
acte plutôt terne.
Le Parc réclamait alors sa nouvelle recrue pour amener
l’étincelle de créativité qui pouvait déstabiliser
la défense messine. Au lieu de ça, c’est Lionel Letizi qui
faisait son entrée à la place d’Alonzo, visiblement touché
à la cuisse. Après quelques minutes, celui-ci dût sans doute
croire au but comme la plupart des spectateurs quand un corner rentrant obligea
Butelle à s’employer sur sa ligne. Malgré une possession
de balle à l’avantage des locaux, les occasions se faisaient rares
et les supporters de la capitale portaient alors tous leurs espoirs sur la rentrée
éventuelle de Daniel Ljuboja. Celle ci ne se faisait pas attendre très
longtemps puisque Vahid Hallilodzic exauçait le souhait de son public,
Reinaldo en faisait les frais après moins de vingt minutes de jeu en
seconde période. Sous la pression du public, Paris se multipliait, mais
de manière beaucoup trop brouillonne pour inquiéter une troisième
fois le portier messin. Campés sur leurs positions, les Lorrains pliaient
sans rompre et regardaient le sablier s’écouler avec délectation.
Toutefois, les offensives parisiennes se faisaient de plus en plus dangereuses,
comme en témoignait cette frappe à bout portant de Ljuboja dont
Ludovic Butelle est sans doute la bête noire ! Metz, pour qui un point
est un point, continuait à faire de la résistance si bien qu’il
en agaçait le PSG, coupable d’approximations symboles d’une
frustration augmentant au fur et à mesure que la partie s’approchait
de son terme. Les joueurs à la croix de lorraine pouvaient toutefois
remercier leur gardien, qui sortait un nouveau corner rentrant de Hugo Leal.
La rentrée de Boskovic ne clarifiait pas le jeu parisien. Pire encore,
ceux-ci passaient près de la douche froide quand un mauvais renvoi de
leur arrière-garde profitait à Thiaw. Le Sénégalais
manquait le but qui aurait permit aux Messins de réaliser un hold-up
grandeur nature. Ceci n’était toutefois pas dommageable, puisque
rien n’était marqué durant les deux minutes de temps additionnel.
Un point, c’est plutôt bien !
La feuille de match
Au Parc des Princes, Paris 0-0 Metz
Arbitre : Monsieur Colombo
Avertissement :
Thiaw (86°) pour Metz
Les équipes :
Metz : Butelle – Signorino,
Morisot, Méniri, Allegro – Frutos, Leca (Renouard 46°), Djiba,
Dié – Maoulida (Thiaw 82°), Rodriguez
Paris : Alonzo (Letizi 45°)
– Mendy, Déhu, Pierre-Fanfan, Heinze – Hugo Leal, Cana, Sorin
(Boskovic 84°), Fiorese – Reinaldo (Ljuboja 64°), Pauleta