Jean Fernandez : l’exemple monégasque

Monaco reste sur une grosse prestation face au
PSG. Qu’avez-vous pensé dimanche dernier devant votre petit écran
?

Jean Fernandez : J’ai vraiment été impressionné.
Défensivement et offensivement c’est vraiment du costaud. Après
la blessure de Nonda en début de match, je pensais qu’ils allaient
avoir du mal à bien terminer la rencontre. Résultat ils ont mis
quatre buts à Paris !



Un mot justement sur la blessure de Nonda…

J.F. : Ils ont perdu leur meilleur buteur et sur une saison ça risque
de se ressentir. Avec la Ligue des Champions les matches vont s’enchaîner
tous les trois jours. C’est pour cela que Monaco recherche activement
un attaquant.



Même sans Nonda, Monaco reste un des favoris
de ce championnat…

J.F. : Actuellement j’en ferais presque mon favori. Comme je l’ai
déjà dit, le système en 4-4-2 est le plus efficace dans
le football moderne quand il est bien maîtrisé. C’est le
schéma qui permet le meilleur équilibre entre les phases de jeu
défensives et offensives. Et à Monaco cela tourne bien. Entre
le meilleur passeur, le meilleur buteur et le meilleur joueur du championnat,
le contraire aurait été étonnant. Un joueur comme Giuly
est un véritable phénomène.



Selon vous, quelle est la force de cette équipe
monégasque ?

J.F. : Monaco a réussi à conserver ses meilleurs éléments.
Pourtant les offres n’ont pas manqué. Les joueurs ont l’impression
de pouvoir vivre une aventure sportive et humaine en prolongeant pour le club.
C’est pour cela qu’ils sont restés. C’est un phénomène
rare dans le football moderne et la personnalité de Didier Deschamps
y est sans doute pour quelque chose.

Avant les joueurs se servaient de Monaco pour rebondir et se trouver ensuite
un autre club. Maintenant la tendance s’est inversée. Les joueurs
qui viennent adoptent l’esprit club.



Vous allez également retrouvé Manu Adebayor, une vieille connaissance…

J.F. : Adebayor va prendre une autre dimension cette saison. Didier Deschamps
l’adore et il le suivait depuis déjà deux saisons. Sa mise
en avant a été précipitée par les blessures de Nonda
et Prso. Avec toutes les compétitions sur lesquels est engagé
Monaco, il va avoir la chance de prouver ses qualités.



Face à une telle machine à gagner, comment va devoir manœuvrer
le FC Metz ?

J.F : Il nous faudra absolument rehausser notre niveau de jeu par rapport à
ce que l’on a montré à Lille. Donc si nous sommes dans un
bon jour et si Monaco joue un ton au-dessous, on peut espérer une surprise.
Mais si l’ASM réédite sa performance de Paris ce sera très
difficile pour nous.



Avec l’arrivée de Maoulida vous allez disposer de possibilités
offensives supplémentaires. Pensez-vous les exploiter dès cette
rencontre ?

J.F. : Une modification offensive mérite réflexion. C’est
certain que si l’on va à Monaco pour subir comme nous l’avons
fait en seconde mi-temps face à Lille ça risque d’être
très compliqué. Il faudra jouer et ne pas se contenter de regarder
notre adversaire.

Il sera également important d’être plus performant dans la
conservation du ballon. A Lille nous donnions le ballon sans les obliger à
venir au pressing.



Après cette rencontre, il y aura une mini-trêve de 15 jours. L’heure
d’un premier bilan ?

J.F. : Au bout de cinq journées nous aurons déjà quelques
points de repère. Un tendance se dégagera. A moins d’un
exploit à Monaco nous pourrons qualifier cette tendance de difficile.
Mais nous le savions. Cette saison, sans être terrible, sera sans aucun
doute très dure.