Metz - Clermont, je réserve ma place

Eric Hassli: pour un nouveau départ

Eric Hassli est de retour ! L’occasion pour le www.fcmetz.com de revenir avec lui sur les moments clés de sa jeune carrière : sa formation à Sarreguemines avec Didier Philippe, son formidable début de saison et la période difficile qu’il vient de traverser.
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A quand remonte ton premier contact avec le FC Metz ?




Eric Hassli : " En 1993, j'ai intégré le centre de formation du FC Metz. Mais
l'aventure n'a duré qu'un an. J'étais encore jeune, mes copains et ma famille
me manquaient. Alors quand je rentrais sur Sarreguemines les week-end, j'avais
toujours du mal à me motiver pour revenir sur Metz le lundi. Et quand un de mes
meilleurs copains du centre de formation a décidé d'arrêter, je l'ai imité et
je suis aussi parti."



Après cette escapade grenat, tu avais fait une croix sur le football de haut niveau?




E.H. : " Oui, dans ma tête c'était complètement terminé. J'avais échoué dans un
grand club, il n'y avait donc plus de possibilités.

Didier Philippe, mon entraîneur à Sarreguemines, m'a pris à l'entraînement à l'âge
de quinze ans. J'ai tout de suite intégré les rangs de l'équipe première qui évoluait
en DH. A 17 ans je terminais la saison de DHR avec le titre de meilleur buteur.
"



Peut-on parler d'un nouveau départ à ce moment-là ?




E.H. : " C'est vrai qu'en suivant un entraînement individuel avec Didier Philippe,
à raison de trois séances par semaine, je voyais déjà plus que Sarreguemines.


Un club de D4 allemande m'avait même contacté et me proposait de l'argent. La
proposition était tentante du fait de la proximité géographique. "



Et finalement, qu'est-ce-qui t'as décidé à rester encore un peu à Sarreguemines
?




E.H. : " C'est encore une fois Didier qui m'a conseillé de m'éclater encore une
année à Sarreguemines. J'ai donc fais ma deuxième saison chez moi dans l'équipe
première. On a gagné un match contre le FC Metz 2-1 et j'ai marqué le deuxième
but. Le club est entré une nouvelle fois en contact avec moi.

Après tout s'est enchaîné rapidement à Metz avec un tournoi en mai en moins de
17 ans puis la signature d'un contrat espoir de deux ans. "



Que représentait le FC Metz pour toi à cette époque ?




E.H. : " Quand j'étais petit, nous venions de Sarreguemines avec le club pour
assister à certains matches de Saint-Symphorien. Chez nous, ceux qui remportaient
les tournois du quartier gagnaient aussi leurs places au stade. Mais c'était Metz
et les déplacements n'étaient pas si courants.

Porter le maillot grenat c'était complètement inimaginable, un vrai rêve de gosse.
C'était déjà énorme de passer de la DH à la CFA, alors chez les pros!"



Tu fais ensuite tes débuts avec les pros. Comment expliques-tu cette explosion
si soudaine ?




E.H. : " Je ne pensais déjà pas intégrer le groupe pro cette année. Dès le début
donc, j'ai essayé de donner le maximum, de ne pas me poser de questions et ça
a payé. Je n'étais encore connu de personne mais Joël Muller et mes partenaires
m'ont fait confiance immédiatement. "



Comment gère-t-on sa nouvelle image auprès des supporters ?




E.H. : " C'est vraiment très agréable de sentir que le public est toujours derrière
soi. Je pense que c'est le but de Paris qui a déclenché le phénomène. J'essaye
à chaque fois de leur faire plaisir mais ce n'est pas facile de rester constant
comme les quelques exemples au club.

D'un autre côté, heureusement que la famille est présente pour garder la tête
froide. "



N'était-ce pas un inconvénient de marquer ce premier
but contre Paris avec toute la médiatisation qui a suivi ?




E.H. : " C'est évidemment bien d'être médiatisé, de faire parler de soi. Mais
c'est vrai aussi qu'à un moment, les sollicitations deviennent trop envahissantes.


Le but contre Paris ? Pour moi, c'est un rêve qui s'est réalisé. C'est après que
ça se corse puisqu'il faut confirmer et c'est d'autant plus dur lorsqu'au bout
de quelques matches plus rien ne te réussi. "



Pour quelles raisons as-tu été écarté du groupe ?



E.H. : " J'ai été écarté du groupe par Joël Muller deux semaines avant la trêve.
Physiquement, ça n'allait plus, j'avais pris cinq kilos. Je n'étais plus lucide
et quand on n'en arrive là, tout devient plus difficile : les courses, les appuis,
les contrôles de ballons."



Albert Cartier arrive aux commandes en décembre. As-tu pu discuter avec lui de
ta situation ?




E.H. : " Dès la reprise, Albert m'a dit qu'il fallait absolument qu'on fasse quelque
chose avec moi. Je devais déjà perdre du poids. J'ai donc suivi un programme d'entraînement
spécifique avec Philippe Simonin pendant un mois et demi.

Les coaches m'ont bien spécifié que je n'avais pas le droit de lâcher. "



Quelle a été la teneur de ton programme de remise en
forme ?




E.H. : " Je m'entraînais les lundi, mardi et mercredi avec les pros, c'est-à-dire
pour toutes les séances techniques.

Jeudi, vendredi et samedi, le " psychopathe " (ndlr : surnom donné par les joueurs
à Philippe Simonin) s'occupait bien de moi : des courses, des 15-15, etc.

C'était vraiment très dur, je rentrais aux vestiaires complètement à plat et parfois
j'avais encore du mal à marcher le week-end.

J'aurais pu boucler le programme en un mois mais je ne devais pas me couper totalement
du groupe. "



Où as-tu cherché la motivation pour surmonter cette période difficile ?




E.H. : "Pendant ces deux mois, je n'ai pas arrêté de courir et j'en ai bavé. Le
pire, c'est que je savais que je n'étais pas blessé et que je ne pouvais jouer
ni en pro, ni même en CFA.

La motivation ? Quand à St Symphorien les supporters scandent ton nom de
famille, ça fait chaud au coeur. C'est en partie grâce à eux qu'on se donne
à fond.

Et mon père est aussi un très bon exemple. Quand je souffrais à l'entraînement,
je me disais que je n'endurais même pas le quart de ce que lui endurait au chantier.

Harry Willemin, que je connais depuis le centre de formation, m'a aussi apporté
son soutien. "



Aujourd'hui, comment te sens-tu physiquement ?



E.H. : " Presque opérationnel, de mieux en mieux en tout cas. Ma sélection en
équipe de France des moins de 20 ans fin février m'a fait voir le bout du tunnel.
Elle constituait pour moi un autre rêve de gosse. Voilà encore une motivation
supplémentaire, une reconnaissance en quelque sorte.

Pour le moment, j'espère déjà être de la partie contre Lens. "



La Coupe du Monde avec les moins de 20 ans constitue est-elle un objectif pour
toi?




E.H. : " Bien sur mais je pense qu'une éventuelle sélection passe d'abord par
le fait de jouer plus souvent en D1. Ensuite, le tournoi de Toulon en mai et surtout
les championnats du monde en Argentine (ndlr : du 17 juin au 7 juillet) seraient
véritablement une consécration. Je vais donc d'abord essayer de gagner ma place
à Metz, je ferais tout de toute façon pour être du voyage. "



Qu'attends-tu de cette fin de saison avec Metz ?




E.H. : " Ma priorité est de rester le plus possible dans le groupe et de disputer
un maximum de matches. Il faut s'attacher à maintenir le club en D1. J'ai travaillé
pour, nous travaillons pour. "



Qu'en est-il de ton avenir proche ?



E.H. : " Mes parents m'ont toujours dit de jouer là où je me sentirais le mieux.
Pour le moment, je me sens très bien à Metz et je dois encore confirmer.

Pour ce qui est de l'étranger, le championnat anglais me fascine. Pourquoi pas,
mais pour plus tard. "

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