Philippe Hinschberger, cet été, vous avez rebondi au Grenoble Foot 38. Comment avez-vous atteri dans l'Isère ?
"Malgré la montée, le club n'a pas conservé mon prédécesseur et Max Marty, le président grenoblois, m'a contacté pour savoir si j'étais intéressé. Je n'ai pas hésité car Grenoble est un club qui évoluait en Ligue 1 il y a une dizaine d'années. Le club fait partie des 40 meilleurs de France et mérite au minimum la Ligue 2."
Justement, après sept années dans les divisions inférieures, Grenoble Foot 38 a retrouvé le deuxième échelon national cet été. Quelle est l'ambition cette saison ?
"Grenoble est une ville qui vit sport que cela soit au niveau rugby, hockey et football. Il y a peu le club était encore en CFA2 et deux ans plus tôt, il évoluait en CFA. Il serait donc inopportun et mal placé de viser autre chose que le maintien. On a l'ambition de retrouver une place parmi les bonnes équipes de Ligue 2. On visera donc le maintien avec l'objectif de conserver la dynamique actuelle. Il ne faut pas oublier que 90% de l'effectif actuel était déjà présent lorsque le club évoluait en CFA. On a également Selim Bengriba, un joueur âgé de 37 ans qui vient de signer son contrat professionnel, et on va continuer à s'appuyer sur ces joueurs."
Après trois journées, votre formation compte sept points au compteur. Assez pour vous satisfaire ?
"Ce sont des débuts satisfaisants. Je signe tout de suite si l'on peut faire toute la saison en enchaînant victoires à domicile et nuls à l'extérieur. On a tout de même battu une équipe comme Sochaux puis on a été prendre un point au Havre, une formation qui jouait les barrages la saison dernière. On parvient à égaliser en fin de match et on ne va pas cracher sur ce point. Mais il y a encore des progrès à faire, on peut encore s'améliorer et on n'est pas encore au complet."
Ce mardi vous effectuez votre retour à Metz avec le Grenoble Foot 38. Quel est votre sentiment avant de revenir au Stade Saint-Symphorien ?
"Metz, c'est ma ville, c'est mon club ! J'y ai débuté comme joueur et j'ai été entraîneur durant deux saisons, c'est quand même incroyable. C'est comme si j'avais bouclé la boucle. Je garde que des bons souvenirs de mon passage sur le banc du FC Metz malgré notre début de saison cauchemardesque la saison dernière. Mais mardi, on oubliera tout ça et on jouera un match de Coupe comme un autre."
À quel type de rencontre vous attendez-vous ?
"On sait que l'on va affronter une grosse équipe. Les Messins risquent de faire tourner pour faire souffler certains joueurs et ceux qui joueront auront à coeur de se montrer. On s'attend à un match compliqué mais on n'est pas favori, on n'a donc aucune pression à avoir."
Jusqu'ici, le FC Metz mène la danse avec trois victoires en trois matches. Vous êtes surpris par le début de saison messin ?
"Pas du tout ! À mes yeux, Metz est l'un des grandissimes favoris à la montée. Le FC Metz développe un jeu de qualité, il est parvenu à faire venir un coach de renom et à conserver certains joueurs expérimentés comme Renaud Cohade. À Brest, les Grenats se sont logiquement imposés. Ensuite, face à Orléans, je n'ai pas vu la rencontre mais au vu des buts marqués, cela ressemble à une démonstration."
Vous avez été Messin durant presque 20 années. Quel est votre meilleur souvenir en Moselle ?
"La soirée à Lens restera gravée à tout jamais. On a longtemps souffert, mais au final ça a été une délivrance avec cette fin en apothéose qui nous a permis de retrouver la Ligue 1."