5 janvier 2017. Seulement quatre jours après l'ouverture du mercato hivernal, un premier renfort vient poser ses valises sur les bords de la Moselle. Son nom : Cheick Diabaté. En manque de temps de jeu du côté d'Osmanlispor, le géant Malien accepte le défi messin. L'ancien bordelais débarque avec un seul objectif en tête : maintenir le FC Metz dans l'élite. « Avant de venir, beaucoup m'ont dit que je signais dans un club qui évoluerait en Ligue 2 l'an prochain. Je leur ai répondu que je n'étais pas d'accord et que je croyais en cette équipe », raconte l'international Malien.
Reconnu pour sa gentillesse, le natif de Bamako ne met pas longtemps pour s'intégrer au vestiaire grenat. « J'ai senti que mes partenaires étaient contents de mon arrivée, les dirigeants et l'entraîneur m'avaient également démontré une vraie volonté de me faire signer. Quand tu te sens apprécié, cela te renforce mentalement et ta confiance ne peut être qu'à son maximum », analyse le buteur. Un sentiment confirmé par ses partenaires. « Je savais que c'était un garçon très attachant. Il a le cœur sur la main », glisse Renaud Cohade.
« Un devoir par rapport à tous les salariés du club »
Bien dans sa tête et à l'aise dans ses crampons, Cheick Diabaté va le confirmer dès sa première apparition sous le maillot mosellan. Restant sur six matches sans victoires, le FC Metz reçoit le Montpellier Hérault pour le compte de la 21ème journée de Ligue 1. Le moment choisi par Philippe Hinschberger pour lancer sa nouvelle recrue. La suite, c'est l'homme aux 143 matches dans l'élite qui la raconte : « Avant le début de la rencontre, je me répétais que j'étais obligé de marquer. J'ai la chance de mettre un doublé assez rapidement dans le match. Ce sont des moments extraordinaires, mes débuts contre Montpellier m'ont vraiment aidé pour la suite ». Grâce à ses deux réalisations, le club à la Croix de Lorraine s'impose 2-0 et s'extirpe de la zone rouge. Plus qu'une victoire, c'est le début d'une mission qui est lancée pour Cheick Diabaté : « A ce moment-là, je ne pensais qu'au petit pas vers le maintien que nous venions de réaliser. Ne pas descendre en Ligue 2, c'était aussi un devoir par rapport à tous les salariés du club. Lorsque nous passons à l'étage inférieur, c'est plus difficile pour eux que pour les joueurs. Je devais me battre pour toutes ces personnes ».
« Les supporters au stade sont comme mes frères, mes sœurs, mes parents »
Les débuts de l'international malien vont surtout donner la tendance pour la suite. Le vainqueur de la Coupe de France 2013 fera preuve par la suite d'une grande efficacité à Saint-Symphorien (7 buts en 9 matches). Et l'attaquant au profil atypique y trouve une explication. « J'ai l'impression d'être chez moi. Dans ma tête, les supporters installés en tribunes sont mes grands frères, mes grandes sœurs, mes petits frères, mes petites sœurs, mes parents... Nous sommes en famille et je joue pour le plaisir », confie-t-il.
En famille, Cheick Diabaté se sent pousser des ailes et devient l'un des chouchous du public. A tel point que celui qui se décrit comme « plutôt timide » ne vas pas hésiter à prendre le micro pour communier avec son public après le succès dans le derby. « C'est une chose que je n'avais jamais faite auparavant. Le fait de me sentir comme à la maison me permet de rigoler, de danser, de chanter avec les gens mais toujours dans le respect », assure-t-il. Du pur Cheick sans limites !
FC Metz - Montpellier HSC, le résumé vidéo