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Rendez-vous manqué

Ultradominateurs en première période, les Grenats ont mené au score avant de se faire piéger dans le dernier quart d’heure par des Nîmois opportunistes. Ils concèdent leur première défaite de la saison (1-2).
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Le choc des extrêmes a tourné à l’avantage de l’outsider. L’équipe qui n’avait jamais perdu dans ce championnat a concédé une défaite face à l’équipe qui n’avait jamais gagné. Le monde à l’envers. La faute à cette feuille de match que les Grenats auront mangée par plusieurs bouts en première période : la pléthore d’occasions qu’ils s’y sont procurée ne s’est en effet traduite au tableau d’affichage que par un petit but d’avance à la pause. Et la digestion fut donc difficile, puisque, moins incisifs en seconde, ils ont finalement laissé les Crocos nîmois repartir avec le gros lot des trois points.

Injuste ? C’est même difficile à asséner. Certes, les joueurs de José Riga auraient pu bénéficier de deux penalties. Une première fois, Emmanuel Mayuka fut déstabilisé par le gardien adverse à qui il venait de chiper le ballon en pleine surface (58°) ; une seconde fois, c’est Ferjani Sassi qui subissait un tacle au moment d’armer sa frappe à bout portant (81°). A chaque fois, l’homme au bout du sifflet a fait signe de continuer à jouer, se fendant même d’un carton jaune à l’égard du Tunisien.

Certes. Mais en face, les Nîmois, l’air de rien et sans vraiment laisser une autre empreinte sur cette rencontre que la victoire, ont tout de même touché les montants du but de David Oberhauser à trois reprises. Mounie d’abord, profitant d’un sacré cafouillage dans les seize mètres messins (9°), Mounie toujours en étant presque dans le but et sur une action dont il faudra revoir les images pour savoir comment le portier messin est parvenu à se saisir du cuir (70°), Cissokho enfin, dans les dernières minutes (87°).

Les Grenats, toutefois, n’auraient pas dû s’exposer à de tels dangers. Durant le premier acte, ils ont dominé le jeu de la tête et des épaules et ont multiplié les centres et les frappes sur les cages de la lanterne rouge (5°, 8°, 12°, 15°, 18°, 27°, 33°, 36°). Heureusement, la dernière occasion fut-elle au moins la bonne : après un joli mouvement côté droit, Juan Kaprof centrait devant le but et André Santos reprenait victorieusement le ballon au second poteau (41°, 1-0). Quelques minutes auparavant, le latéral droit Tiago Gomes, dont c’était la première titularisation à Saint-Symphorien, manquait le but de l’année : sa reprise de volée instantanée des 35 mètres heurtait d’abord le poteau du gardien avant de rebondir sur le gardien lui-même puis… hors du but (35°). La poisse, déjà !

Côté nîmois, passée la première occasion de Mounié sur le poteau, il fallut attendre la seconde période pour s’enthousiasmer. Ne se laissant pas abattre, ni par l’ouverture du score messine ni par une maîtrise des débats qu’ils n’avaient pas, les joueurs de José Pasqualetti prirent peu à peu leur place dans ce match. Et à force de céder du terrain, de manquer le K-O en ne cadrant pas leurs tentatives (74°, 76°, 80°, 90°), les Grenats plièrent. Par deux fois. D’abord, ce fut Mounie qui se retrouva seul à la réception d’un centre de Sergio pour égaliser (78°, 1-1) ; ensuite, ce fut Cissokho qui enfonça le clou, à la réception cette fois d’un corner (83°, 1-2). Et encore, dira-t-on : Cissokho était à deux doigts de planter un troisième pion ; sauvés par le poteau, cette fois, les Grenats.

Cinq minutes seulement pour réduire à néant tant d’efforts, et sanctionner quelques maladresses et approximations dans les transmissions, c’est tout de même assez cher payé pour les hôtes de Saint-Symphorien. Cinq minutes pour offrir la sensation du soir au Nîmes Olympique, première équipe à faire chuter le FC Metz, et chez lui en plus. Le football est un peu cruel, parfois !
 

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