Après leur saison 2011-2012 étincelante en National à l’issue de laquelle ils avaient échoué au pied du podium, ce nouvel exercice 2012-2013 s’annonçait prometteur pour les joueurs de Fabien Tissot.
Un championnat mal négocié
Malheureusement, ces derniers vagabondent dans la zone de relégation depuis la neuvième journée. Si l’on se réfère aux statistiques, on soulignera même que le Stade Athlétique Spinalien n’a remporté que deux matchs cette année et qu’elle est l’une des plus mauvaises équipes à domicile du championnat (1 victoire, 5 nuls, 5 défaites). En revanche, les Vosgiens ne subissent pas d’énormes déconvenues et ils accrochent souvent leurs adversaires sans pour autant prendre l’avantage. Epinal, c’est ainsi rien moins que neuf matchs nuls cette saison !
Aujourd’hui, Epinal est 19ème de National et compte douze points de retard sur le premier non- relégable - rappelons à ce titre que cette saison, six équipes connaîtront le triste sort de la descente à l’échelon inférieur. Néanmoins, avec trois matches en retard lui restant à disputer, le SAS peut conserver un peu d’espoir de regagner du terrain sur le bon wagon.
Un effectif remanié
Les raisons de cet exercice raté sont certainement à rechercher dans le mercato estival 2012, qui a particulièrement décimé l’effectif spinalien. Cet été, ce sont en effet six piliers de l’épopée 2011-2012 qui ont fait leurs valises. L’arrière-garde vosgienne a été touchée en premier lieu par ces départs en les personnes de Christophe Diedhiou et Yoan Oswald, qui avaient joué près de 30 matches chacun l’an passé et qui ont choisi de parachever un contrat à Créteil pour le premier et au CA Bastia pour le second.
Quant aux deux milieux centraux du SAS, Cheikh N’Doye et Ibrahima Seck, qui ont disputé la quasi-intégralité du championnat la saison dernière, ils se sont vus offrir de nouvelles perspectives sportives en rejoignant une équipe de Créteil aux nouvelles ambitions affichées, et dont ils font aujourd’hui les beaux jours. Enfin, ce sont bien les deux meilleurs buteurs maison qui ont plié bagage pour Rouen. Abdellah Absabou (15 buts) et Julien Jahier (12 buts) ont ainsi eux aussi quitté le club cet été.
Afin de remplacer leurs hommes providentiels, les dirigeants spinaliens ont reçu l’apport de jeunes joueurs issus de clubs de Ligue 1 (Tristan Do de Lorient et Rother Wilfried prêté par Troyes). De plus, Epinal a recruté cet hiver l’ancien défenseur de L1 Sandy Paillot, venu faire un essai ici en Moselle en début de saison, et qui aura certainement à cœur de se montrer revanchard en National.
La parenthèse coupe de France
Toutefois, malgré l’avant-dernière place en championnat, malgré la frustration d’une montée historique ratée en mai dernier et malgré tous ces départs, la saison du SAS n’est pas si morose que cela. La coupe de France est ainsi venue réconforter les supporters vosgiens. Partis du cinquième tour, les Spinaliens se retrouvent aujourd’hui à rêver d’un quart de finale face à un club de l’élite, Bordeaux, mais il faudra pour cela réaliser un exploit en 1/8ème de finale à Lens ce jeudi soir.
Précédemment, après avoir battu des clubs d’échelons inférieurs, les hommes de Fabien Tissot avaient tenu tête à l’ogre lyonnais en 1/32ème de finale (3-3) avant de s’imposer aux tirs au but grâce à leur gardien vosgien Olivier Robin. Les joueurs du SAS ne s’arrêtaient pas en si bon chemin et en 1/16ème de finale ils disposaient du FC Nantes (Ligue 2), toujours aux tirs au but avec une nouvelle prestation décisive de leur gardien.
Reste à savoir quel visage rencontreront les Grenats ce dimanche à 16h30 dans le cadre du derby de National !