Metz - Clermont, je réserve ma place

Nico Braun, ambassadeur du FC Metz !

Le meilleur buteur de l’histoire du club devient vice-président du club des ambassadeurs du FC Metz. A 61 ans, l’ex-joueur du Grand-duché ne cache pas son plaisir de retrouver les Grenats, trente ans après son départ.
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Rares sont les joueurs d’un club qui, plus de trois décennies après l’avoir quitté, éveillent toujours autant de magie et de souvenirs. Nico Braun en fait partie. Il fait partie de ces joueurs dont l’évocation parle même aux plus jeunes des supporters Grenats ; peu peuvent peut-être mettre un visage sur le nom, mais presque tous peuvent y accoler un titre : celui de meilleur buteur de l’histoire du FC Metz. Parce que Nico Braun, c’est 96 buts marqués en cinq années passées chez les Grenats, de 1973 à 1978. Un record inégalé jusque-là… et qui a des chances de l’être encore pour longtemps.

Aujourd’hui, trente-huit ans après avoir porté pour la première fois le maillot floqué de la Croix de Lorraine, Nico Braun revient dans la famille du FC Metz pour y revêtir cette fois la tenue de vice-président des ambassadeurs. Un rôle dont il nous parle avec tant d’enthousiasme qu’on se demande encore comment il a pu rester éloigné des bords de la Moselle aussi longtemps. Rencontre avec un tout jeune retraité du commerce… et tout nouveau revenu dans son monde, celui du football.

Nico, pourquoi avez-vous choisi de revenir dans le giron des Grenats ?
Nico Braun :
Je souhaite par ce biais redonner au club ce qu’il m’a donné. On entend souvent des joueurs dire cela, mais on voit rarement le résultat ou la manière par laquelle ils souhaitent le faire. Moi, je veux aider le club et je le ferai cette fois en-dehors du terrain vert. Je reviens tout simplement à mes origines.

En quoi consiste votre nouvelle mission d’ambassadeur ?
NB :
Je dois représenter le club au Luxembourg, en être l’un des interlocuteurs privilégiés pour tout ce qui se passe au Grand-duché. De par mes contacts et mon relationnel là-bas, je dois aussi et surtout convaincre les entreprises luxembourgeoises de nous rejoindre et de nous soutenir, le tout en concertation totale avec le service marketing du club qui reste bien entendu maître à bord.

Existe-t-il un réel potentiel de développement du FC Metz au Luxembourg ?
NB :
Oui, même si ce n’est pas facile de convaincre les entreprises du pays. Elles soutiennent prioritairement le sport luxembourgeois, ce que je comprends fort bien, mais il faut leur montrer ce que nous leur apportons de différent. A savoir : un sport professionnel avec tous les « à-côté » que cela comporte, un spectacle sportif, des prestations d’hospitalité de qualité, de la convivialité, des soirées qui se déroulent dans un esprit très bon enfant et chaleureux. N’oublions pas que le FC Metz a véritablement sa place dans le cœur des Luxembourgeois, et ce même en deuxième division. C’est dû à une histoire commune vieille de soixante ou soixante-dix ans. Il y a eu beaucoup de Luxembourgeois qui ont évolué à Metz et à l’époque c’était une source de fierté à la fois pour le Grand-duché et pour le Club à la Croix de Lorraine.

N’avez-vous pas l’impression d’avoir déjà redonné au FC Metz la confiance qu’il vous avait confiée, en inscrivant 96 buts ?
NB :
Non, je n’ai fait que mon métier ! J’ai eu beaucoup de réussite, même si d’un autre côté je travaillais dur pour cela. Mais après tout, le boulot d’un attaquant, c’est tout de même de marquer des buts !

Que cela vous fait-il d’être toujours le meilleur buteur de l’histoire du FC Metz, trente ans après votre départ ?
NB :
Cela me fait énormément de choses, d’autant plus que c’est le seul titre que j’ai gagné dans ma carrière ! Je pense même que je détiendrai ce trophée pour l’éternité… Aujourd’hui, inscrire 96 buts dans un même club est devenu beaucoup plus difficile qu’à l’époque car les joueurs bougent plus et restent moins longtemps sous les mêmes couleurs.

On vous a quitté en 1979. Qu’avez-vous fait depuis tout ce temps ?
NB :
Après mon départ, j’ai joué deux ans en Belgique, au Sporting Club de Charleroi, puis je suis revenu pour six mois à Thionville et ensuite j’ai arrêté ma carrière et je suis retourné au pays. Là, j’ai d’abord travaillé quatre années dans une banque avant de rejoindre le groupe Cactus en 1984. Je suis resté vingt-sept ans dans l’entreprise, dont dix-sept comme directeur du magasin de Howald. En raison de mes activités professionnelles, je n’avais plus le temps d’exercer de mission au niveau du football.

Vous avez donc quitté le football depuis tout ce temps ?
NB :
Durant les premières années de mon retour au Luxembourg, j’ai été entraîneur des Juniors à l’Union du Luxembourg, puis entraîneur de l’équipe de Rumelange puis de celle de Lintgen. Mais un jour, mon patron m’a demandé si je préférais faire carrière dans le football ou dans le commerce. J’ai compris son message et j’ai arrêté toutes mes actions relatives au ballon rond. Je peux vous dire qu’au début, cela m’a énormément manqué. Puis le quotidien a repris le dessus. Mais depuis deux ou trois ans, je savais que la retraite allait venir et j’ai commencé à ressentir l’énorme envie de retourner au football. J’ai toujours eu des contacts avec le FC Metz durant ces années et je me disais que cela serait vraiment formidable de pouvoir rejoindre le club pour une mission, quelle qu’elle soit.

Pourquoi, trente ans après, choisir le FC Metz ?
NB :
J’avais pris une certaine distance avec le football en général mais de temps en temps je venais tout de même voir des matches à Saint-Symphorien ou à Schalke 04 où j’avais joué également. A Metz, avec ma femme, on s’était tout de suite sentis à l’aise à l’époque, on s’était sentis chez nous. Même aujourd’hui, mon épouse ne dirait pas non pour revenir habiter ici !

Quels bons souvenirs gardez-vous de votre passage comme footballeur chez les Grenats ?
NB :
Il y a bien sûr le souvenir global d’avoir gagné le titre de meilleur buteur de l’histoire du club, mais il y a également quelques moments particuliers. Par exemple, ce match contre Saint-Etienne à Metz où j’ai le bonheur de marquer quatre buts. L’ASSE, ce n’était pas n’importe qui, c’était tout de même une équipe finaliste de la Coupe d’Europe ! Ou encore ce but en ciseau retourné que j’avais marqué ici contre le PSG, et qui avait été refusé pour une faute d’un coéquipier. C’est dommage, cela aurait certainement été le plus beau but de ma carrière ! Enfin, je me souviens aussi d’un match mémorable contre l’Olympique de Marseille à Saint-Symphorien : nous commettons une faute sur Marius Trésor mais l’arbitre ne siffle pas ; tout le monde s’attend à ce que le jeu s’arrête mais sans coup de sifflet, je continue mon action et je marque, nous gagnons 1-0. Combien de personnes me reparlent encore aujourd’hui de ce match, c’est fou !


 

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