Que ce soit avec Grenoble, Tours ou Nantes, ses anciens clubs en France, Tenema N’Diaye n’avait jamais posé le pied sur le sol allemand.
Au FC Metz, on a coutume de se frotter régulièrement aux formations d’Outre Rhin. Le Malien préférera sans doute oublier rapidement sa première, qui s’est terminée avant l’heure. Pour lui, et pour tous les acteurs de la rencontre ensuite. « J’avais besoin de jouer, explique-t-il. Et j’ai reçu pas mal de coups, ce qui m’a énervé. » Il lui faudra désormais rester maitre de ses nerfs. D’autant que c’est le FC Nantes, son ancien club, qui se présente vendredi à Saint-Symphorien.
L’attaquant le sait, ses anciens collègues connaissent son tempérament. Il s’attend à ce que certains d’entre eux essaient d’en tirer profit. « Mais cette fois, promet-il, je ne me ferai pas avoir ! » Persuadé de pouvoir trouver le chemin des filets, N’Diaye mesure l’attente de ses coéquipiers et des supporters, alors que l’équipe n’a inscrit qu’un petit but en cinq rencontres de Ligue 2.
Tenema, qu’est-ce que cela vous fait de retrouver Nantes, que vous venez de quitter, vendredi à Saint-Symphorien ?
Tenema N’Diaye : « Pour moi tous les matches sont pareils. Nous avons besoin de gagner, cela nous permettrait de lancer une série de résultats positifs, puisque nous restons sur un succès et un nul à l’extérieur. Ce serait excellent de confirmer en l’emportant à nouveau sur notre pelouse. »
Êtes-vous toutefois animé d’un sentiment de revanche ?
T.N. : « Un peu, oui. Avec les joueurs je n’aurai aucun problème, par contre j’ai envie de bien faire devant certains dirigeants. »
Que retenez-vous du match d’Ajaccio, au cours duquel vous avez vécu vos premières minutes ?
T.N. : « Tout le monde avait envie. Sur le plan de l’état d’esprit c’était très positif. Chacun a bien travaillé et nous avons obtenu un point intéressant. En Corse, ce n’est jamais facile. Revenir avec un nul est très motivant. Nous pouvons enchainer chez nous dès vendredi. »
L’équipe a des difficultés offensives. Ressentez-vous une certaine attente autour de votre arrivée ?
T.N. : « Oui, c’est sûr. J’ai vu plusieurs matches depuis ma signature et nous avons du mal dans les trente derniers mètres. J’ai envie de faire la différence dans cette zone. Avec, en plus, les renforts de Mahamane Traoré et Gaëtan Englebert, nous pouvons nous améliorer dans la finition. Je sais que tout le monde m’attend. A Metz, en tout cas, j’ai la sensation qu’on me fait confiance. Aujourd’hui, j’ai joué aux côtés de Rudy (ndlr : une opposition a ponctué la séance d’entraînement). Je peux profiter de sa puissance et lui de mon expérience. Mais il sera aussi possible de composer plusieurs associations différentes. »
Vous connaissez bien cette équipe de Nantes. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
T.N. : « Il y a de bons joueurs, à l’aise techniquement. Individuellement, c’est une belle équipe, notamment au milieu de terrain où ils sauront faire circuler le ballon. Mais sur le plan physique ils ne tiendront pas à mon avis. Face à nous, ils risquent de souffrir dans ce domaine. Pour m’être entraîné dans les deux équipes je peux vous dire que nous sommes mieux armés. En tout cas, nous faisons plus de travail physique pendant les séances. »
Il y a beaucoup de Maliens au FC Metz cette année. C’est vous qui êtes allé chercher Mahamane Traoré ?
T.N. : « Ah non, je crois plutôt que c’est Joël Muller ! En tous cas, cela me plait beaucoup de les retrouver tous. Nous nous connaissons déjà grâce à l’équipe nationale. Evoluer avec eux me motive encore plus. Avoir une petite famille comme cela est agréable. Concernant Mahamane, c’est pour moi une très belle recrue. Je suis persuadé qu’il va nous donner un bon coup de main. »
Êtes-vous impatient de faire vos débuts à Saint-Symphorien ?
T.N. : « Bien sûr. D’ailleurs vendredi, je crois que je peux marquer. Je ne vais pas en faire une obsession, mais c’est possible. Ce serait beau, pour ma première devant le public messin... »