Il y a dix jours, nous dévoilions sur notre site internet le projet de rénovation du Stade Saint-Symphorien. Celui-ci prévoit une série de travaux qui porteraient la capacité de l’enceinte messine à 32 000 places assises (lire l’article concerné). Il s’inscrit parfaitement dans le cadre d’une participation de Metz à l’Euro 2016 dont la France va tenter d’obtenir l’organisation. Son financement (32 Millions d'Euros) pourrait être en partie apporté par les collectivités locales, mairie de Metz et Conseil Général de la Moselle en tête.
Lundi matin, Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération Française de Football, et Frédéric Thiriez, son homologue de la Ligue de Football Professionnel, sont venus évaluer sur place la crédibilité du projet messin. « Il a une originalité, a commenté le premier. C’est un dossier ‘urbain’, avec un stade bien inséré mais pas uniquement entouré de bâtiments. Il y a aussi aux alentours des espaces verts. » Pour le second, « c’est un projet sérieux et on reconnait bien là les Messins ! » Peu après avoir effectué une visite de la ville, les deux hommes forts du football français ont été reçus par les dirigeants messins qui leur ont détaillé leur vision des choses.
Seize villes sont candidates à l’accueil de la compétition européenne. Si Metz ne disposera pas du stade le plus grand, la capitale de la Lorraine ne manque pas d’arguments. Thierry Jean, adjoint au maire de Metz délégué au développement économique et Belkhir Belhaddad, adjoint au maire chargé des Sports, les ont exposés au cours d’une conférence de presse organisée en début d’après-midi. « Metz est la seule ville de plus de 100 000 habitants située à 50 km de trois autres pays européens, a expliqué le premier. Lorsqu’on parle de compétition européenne, c’est une chose qui compte ! » Autre point fort : les 8 000 places de parking disponibles dans un rayon de 800 mètres autour du stade. Et la configuration exceptionnelle du site.
Depuis le Stade Saint-Symphorien, le centre-ville est en effet accessible en quelques minutes de marche. Cette proximité est un atout indéniable. « Nous pourrons ainsi porter l’événement au cœur même de la cité à travers de multiples animations, poursuit Thierry Jean. Nous avons également la capacité de rassembler 40 à 50 000 personnes sur le plan d’eau, à moins de cinq minutes de Saint-Symphorien. » Idéal pour établir une ‘Fan Zone’, un concept largement développé en Suisse lors du précédent Euro...
Dans l’Est de la France, Strasbourg et Nancy ont également fait acte de candidature. Jean-Pierre Escalettes s’en réjouit. « Nous préférons choisir entre trois villes que le désert de 1998 ! » Le grand Est était en effet passé à côté de la Coupe du Monde. Pour 2016, la ville de Metz, par la voix de Thierry Jean, a affiché ses ambitions. « Le projet est lancé, affirmait ce dernier pour conclure. Nous allons en délibérer lors de notre prochain conseil municipal. » La date butoir pour le dépôt des dossiers de candidature est le 31 décembre 2009. La FFF choisira ensuite les villes qui composeront la proposition française à l'UEFA.
Un BEA pour le FC Metz
Au cours de la conférence de presse, Thierry Jean a indiqué que le maire de Metz, Dominique Gros, était "d’accord pour accorder au FC Metz un Bail Emphytéotique Administratif (BEA) ou une concession sur le stade Saint-Symphorien, qui reste bien entendu propriété de la Ville de Metz. Cela permettrait au club d’inscrire ce droit d’usage (pour au moins trente ans concernant le BEA) à l’actif de son bilan et de se constituer ainsi une garantie très solide pour un éventuel emprunt auprès des banques."