Le milieu de terrain est en effet retourné dans un établissement qu’il a quitté il n’y a pas si longtemps que cela : le collège Arsenal. L’organisme, qui entretient avec le FC Metz un partenariat très actif, l’a en effet vu remporter le titre de Champion de France UNSS… il y a à peine trois ans ! Du coup, dans le regard des collégiens présents, il y avait un peu plus que de l’admiration pour un footballeur de haut niveau. L’interview à laquelle ils ont participé était d’ailleurs retransmise en direct sur la radio officielle des Grenats ‘D!rect FM’. Avec le calme et la simplicité qu’on lui connaît désormais, Miralem Pjanic a répondu sans détour aux questions de ses jeunes camarades.
Lilian : En quoi la formation du FC Metz vous a-t-elle aidée ?
Miralem Pjanic : « Déjà, la structure, l’organisation du centre sont très professionnelles. En France, je ne sais pas s’il existe beaucoup de centres de formation comme celui-ci. Même au niveau de l’encadrement scolaire, le suivi est important. Les éducateurs sont vraiment sévères et restent attentifs aux parcours de leurs joueurs. Sur le plan sportif, nous sommes obligés de progresser. On doit se donner à fond. Chacun a ce rêve de devenir pro. Si le comportement d’un joueur n’est pas bon, le club ne le laisse pas passer. »
Damien : Est-il important de bien travailler à l’école pour devenir joueur pro ?
M.P. : « Oui. Nous avions des coaches qui, très souvent, nous ‘prenaient la tête’ de même que nos professeurs ! Je pense que c’est tout à fait normal. Imaginez qu’on ne parvienne pas à jouer en Ligue 1, que ferions-nous alors ? Ici, à Metz, nous avons eu la chance d’avoir des gens derrière nous pour nous pousser dans nos études, monsieur Schaeffer par exemple. On avait intérêt d’être bons à l’école. »
Youssef : Quelle a été votre réaction à la suite de la signature de votre premier contrat professionnel ?
M.P. : « Cette année, j’ai connu tellement de bonnes choses… Mes débuts en Ligue 1 pour commencer, avec ce premier match contre le Paris SG qui restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs ; la signature de ce contrat par la suite. J’étais vraiment très heureux. Je ne pensais pas que cela allait arriver si vite. J’étais soulagé et content pour ma famille, qui m’a suivi depuis tout petit et aidé dans mon parcours. Signer pro, c’est quelque chose d’exceptionnel. »
Anais : Quel est le club dans lequel vous rêveriez de jouer ?
M.P. : « Le Real de Madrid, ce serait beau ! Bien sûr, ce n’est pas d’actualité, encore. Je ne suis pas au point pour évoluer à un tel niveau et rivaliser avec des joueurs de ce calibre. Mais par la suite, j’espère y arriver. (Questionné sur l’intérêt du Barça, dont un émissaire a assisté à la rencontre Lyon - Metz) Pourquoi pas ? Mais cela va être très dur. Ce sont vraiment de grandes stars là haut. Il faut que je travaille beaucoup pour me hisser à leur niveau. Je commence à bien connaître le championnat français, que j’ai découvert cette année. Le plus simple, pour moi, serait d’y rester. (Questionné sur l’intérêt de l’Olympique Lyonnais) Je n’ai discuté avec personne pour le moment. Lyon est le meilleur club français et je serai heureux d’y aller. Mais on verra cela à la fin de la saison. Pour le moment, je suis Messin à 100%. »
Brian : Tu as été invité à participer à un match de bienfaisance aux côtés des meilleurs joueurs mondiaux. Qu’est ce que cela te fait ?
M.P. : « Il s’agit d’un match amical « Figo contre Popescu », le 25 mai à Bucarest en Roumanie, en faveur d’une association luttant contre la pauvreté. J’ai reçu une lettre d’invitation. J’étais très surpris de voir mon nom sur la liste ! Je ne voyais pas pourquoi j’y figurais. Il y a vraiment les meilleurs de la planète, Kaka, Ronaldinho, excepté ceux qui préparent l’Euro 2008. Je ne vais pas louper un tel match. C’est un évènement exceptionnel pour moi. Encore un, cette année… »