
Cela faisait un petit bout de temps qu’on avait plus vu Momar N’Diaye dans le onze de départ. 5 matches, exactement. C’était à Saint-Symphorien à l’occasion de la réception de Reims (2-2) au mois de janvier. Auparavant, il avait eu le loisir de s’illustrer en Coupe de France, à Torcy notamment. Mais en championnat, son temps de jeu total grandit la plupart du temps au rythme des particules de match que lui offre son entraîneur. « Il est en train de venir petit à petit, explique celui-ci. C’est la même chose pour Aguirre, qui a marqué deux fois ce week-end et je m’en réjouit. Nous croyons en eux et nous avons besoin de tout le monde. Il ne faut pas oublier que nous avons un effectif jeune. Momar a 19 ans, Aguirre 23, Renouard 22, Gueye 21 et la liste est longue. On pourrait se comparer à Strasbourg. Le Racing a également plein de jeunes talentueux devant et Papin les utilise peu. Il faut être patient et amener les garçons au fur et à mesure. Pour le coup, ce match à Montpellier était l’occasion de relancer Momar, qui manquait de rythme. » Dans le 4-5-1 déployé par le coach messin, le moins âgé des Sénégalais avait le meilleur profil pour évoluer seul en pointe. Objectif : densifier le milieu de terrain afin de récupérer le ballon plus haut. Après 14 petites minutes de jeu, N’Diaye a transformé en but sa première occasion. Ses impressions.
Momar, racontez-nous ce but marqué à Montpellier…
Momar N’Diaye : « C’est un coup franc tiré par Julien Cardy. Je suis presque tout seul à la réception et je marque de la tête. Pour moi, ce fut un déclic, cela faisait longtemps que je n’avais plus trouvé le chemin des filets en championnat. C’était contre Auxerre, la saison dernière (ndlr : défaite 2-1 à Saint-Symphorien) ! Lorsque vous êtes attaquant, vous avez envie d'apporter quelque chose à l’équipe et de marquer des buts. De cette période sans but, je ne m’en suis pas fait une montagne. J'ai joué comme à mon habitude en me disant que ça allait arriver. Je prend ce but comme une récompense. C’est très bon pour la confiance évidemment. »
Comment vous êtes-vous senti sur le terrain ?
M.N. : « En début de match, il fallait que je me mette en jambes. Marquer m’y a grandement aidé. Après, j’étais bien dans la partie, j’ai pu m’exprimer au mieux sans me poser de question. Jouer seul devant est un peu dur surtout face à quatre défenseurs. Mais j’essayais toujours de faire quelque chose en m’appuyant sur les milieux. Dans l’ensemble, cela s’est plutôt bien passé hormis le fait que j’ai pris pas mal de coups ! Ce n’est pas grave. Au Sénégal, j’ai pris l’habitude d’encaisser et en CFA, c’est encore pire. Je n’ai pas peur de cela. »
Avez-vous des regrets par rapport à ce match ?
M.N. : « Nous aurions aimé repartir avec la victoire d’autant que nous menions au score. Faire un match nul est quand même un bon point. Lorsqu’on va à l’extérieur, à la base on essaie déjà d’assurer ce résultat. »
Vous n’êtes pas souvent titulaire cette saison, l’impatience commence-t-elle à monter ?
M.N. : « Dans un sens, oui, car j’ai toujours à coeur de jouer. Depuis ma blessure en début de saison, je n’ai pas souvent été dans l'équipe de départ mais je suis presque à chaque fois dans le groupe, ce qui est déjà une bonne chose. Je me tiens prêt afin d’être efficace lorsqu’on fera appel à moi. C’était le cas à Montpellier, j’ai essayé de montrer ce dont j’étais capable, de traduire le travail effectué la semaine sur la pelouse. Je suis jeune, j’ai encore le temps de terminer ma formation. Je continue d’apprendre, de donner le meilleur de moi même afin d’avoir plus de temps de jeu, car ce n’est qu’en jouant qu’on progresse. »
Vos coéquipiers de l'attaque sont jeunes aussi, qui peut vous conseiller au sein de l’effectif ?
M.N. : « L'effectif est jeune dans l'ensemble mais certains ont déjà une bonne expérience. Prenons le cas de Babacar, il a une connaissance de la Ligue 1. Il a joué plus de matches que moi, il sait de quoi il parle. J’écoute toujours ses conseils et je cherche à copier ce qu’il fait de bien lorsqu’il est sur la pelouse. Il faut constamment être à l’écoute, même s’il n’y a pas un gros écart d’âge entre les joueurs. »
Pour finir, que peut-on vous souhaiter ?
M.N. : « Que Metz monte en Ligue 1 ! »