votre sentiment après cette rencontre ?
Carlo Molinari : « Nous sommes très tristes car
nous avons tout de même largement compromis nos chances de maintien. Il
faut appeler un chat un chat. Je ne dis pas que c’est complètement
foutu car j’ai vu tellement de rebondissements dans le football…
Et puis dans ce cas-là, on peut dire qu’on laisse tout tomber.
Imaginez que nous allions gagner à Toulouse. Qui sait ce qui peut se
passer ensuite ? Maintenant, je ne veux pas non plus faire croire aux gens qu’on
va se sauver. Aujourd’hui, les trois derniers sont largement distancés.
Mathématiquement, ce n’est pas fait, c’est tout ce qu’on
peut dire. »
- Joël Muller parle de la
« pire soirée » du FC Metz. C’est également
votre avis ?
C.M. : « Nous avons atteint le chiffre enviable de 2000
matches en Ligue 1 et les spectateurs avaient répondu présents
au rendez-vous, d’anciens joueurs s’étaient déplacés
parfois de très loin pour fêter cet anniversaire avec nous. Et
au final, nous avons compromis nos chances. Ca ne peut pas être une bonne
soirée évidemment. »
- Le déroulement de la
partie et ce penalty vous laissent-ils des regrets ?
C.M. : « Pour moi, il n’y a pas de penalty. Monsieur
Coué estime que Méniri a mis en péril l’intégrité
de son vis-à-vis bien qu’il ait dans un premier temps touché
le ballon. Ce que je trouve dommage, c’est que les penaltys discutables
à notre encontre sont sifflés tandis que d’autres, plus
flagrant et en notre faveur, ne sont pas sanctionnés comme celui de Metz
– Rennes. Au final, cela ne s’équilibre pas, nous vivons
déjà une saison noire et nous n’avons pas besoin de cela.
»
- On ne peut tout de même
pas imputer la défaite messine à ce seul fait de match…
C.M. : « On ne sait pas ! Si nous restons à 2-1
et pas 3-1, nous n’ouvrons pas les espaces comme nous avons pu le faire
après. Je pense également qu’avec les rentrées de
Contout, qui a apporté de la percussion, et Gueye, qui a des qualités
techniques suffisantes pour tenir le ballon, nous aurions eu nos chances de
revenir à 2-2. Troyes serait ainsi resté à trois points
devant nous. Cela ne nous assurait pas de nous en sortir mais l’objectif
était toujours plus accessible qu’avec six points de retard...
»
- Vous pensez désormais
à reconstruire ?
C.M. : « Pour l’instant, il nous faut prendre du
recul. Mais nous n’allons pas mettre la clé sous le paillasson
à cause d’une mauvaise saison. Ce n’est pas le style de la
maison. Il est évident qu’en cas de relégation, nous allons
nous atteler à reconstruire quelque chose. Je ne crois pas prendre beaucoup
de risques en disant cela. Beaucoup de choses sont à revoir. Dès
que nous serons définitivement condamnés, il faudra se remettre
au boulot pour monter une équipe compétitive le plus vite possible.
»
- Avec Joël Muller ?
C.M. : « Il faut déjà savoir s’il
se sent d’attaque et si nous sommes sûrs qu’il s’agit
de la bonne solution. On verra avec lui. Je l’ai déjà dit,
je ne vais pas le répéter cent fois. »