égalisation aussi tardive que méritée, les hommes de Fernandez
ont stoppé l’hémorragie à l’extérieur.
Après quelques sorties plus à même à soulager
la différence de buts adverse qu’à faire vibrer les fans
grenats, voilà qui est bien venu. D’ailleurs, on pouvait distinguer
dans le début de rencontre des Messins les séquelles des lourdes
défaites antérieures subies, comme en atteste Franck Signorino.
Entretien avec le défenseur messin.
Franck, quel est ton sentiment
sur le match de Toulouse ?
Franck Signorino : C’est un bon point, d’autant
plus que nous l’avons acquis après avoir été menés
au score. En première période, nous avions peur de connaître
la même mésaventure que lors de nos précédentes sorties.
Notre bloc défensif était efficace et agressif mais notre utilisation
du ballon était mauvaise. Par manque de sérénité,
nous nous précipitions dans nos choix. C’était un problème
mental du à nos précédentes défaites. Une fois menés,
nous avons eu une grosse occasion avec cette frappe de Renouard sur le poteau.
Ensuite, durant la seconde période, il y avait moins de déchet
dans notre jeu. A partir de là, nous leur avons posé des problèmes
et l’égalisation était naturelle. Au vu des quarante-cinq
dernières minutes, nous aurions même pu l’emporter.
Vous rejouez à nouveau
dès demain face à Bastia. Cela te pose t-il un problème
sur le plan physique ?
F.S. : Non, au contraire. Mon point fort se situe dans le domaine
physique. J'ai une bonne résistance et une bonne régularité
dans les efforts. Durant un match, je peux courir de la même manière
que ce soit au début ou à la fin. En fait, c’est même
plutôt un avantage pour moi de jouer ce genre de rencontre car j’arrive
à tenir le rythme alors que d’autres ont plus de mal.
Et psychologiquement, n’est-ce
pas difficile de se remotiver tout de suite après un match ?
F.S. : Si nous avions perdu à Toulouse, ça aurait
été dur. Là, nous venons de prendre un bon point et en
quelques jours, nous n’avons pas le temps de cogiter ni de nous relâcher.
Nous sommes donc dans un état d’esprit positif. Comme notre objectif
est le maintien, la coupe peut être un bon bol d’oxygène,
une satisfaction supplémentaire. En plus de l’intérêt
sportif, la qualification serait une bonne chose pour le club d’un point
de vue financier car il faut continuer à le reconstruire à ce
niveau.
Le Stade Saint-Symphorien devrait
sonner le creux. N’est-ce pas déstabilisant ?
F.S. : Il est vrai que ce genre de rencontre a parfois des
airs de match amical. Le soutien du public est moins important, l’avantage
de jouer à domicile est quelque peu diminué. L’adversaire
subit moins la pression du public. Maintenant, c’est sûr qu’un
match en semaine, télévisé, à 21 heures, n’arrange
pas grand monde. C’est simple, si on veut jouer devant une grosse affluence,
il faut passer ce tour.
Entre Metz - Caen et Metz –
Bastia, quel est le plus important ?
F.S. : Sur le long terme, le match de Caen est plus important.
Si nous réussissons à prendre les trois points, nous pourrons
aborder la suite de la saison avec plus de sérénité puisque
nous aurions la moitié des points nécessaires pour le maintien
en poche. Cette rencontre est prépondérante pour la suite de la
saison. Maintenant, on ne va pas faire l’impasse sur Bastia. C’est
un contexte particulier, il peut y avoir le Stade de France au bout. Pour finir,
je dirais que ce match est également important pour préparer le
suivant. Une défaite nous déstabiliserait. Conclusion : il ne faut rien
lâcher !