Julien de Clinton, USA
Fraîchement débarqué de sa Lorraine natale pour la ville
de Clinton en Caroline du Sud, Julien évoque déjà avec
un brin de nostalgie sa passion pour le FC Metz : «C’est le club
de ma ville natale. Quand vous êtes à des milliers de kilomètres
de chez vous, la simple évocation de ces deux mots fait battre son cœur
un peu plus vite ! A mes yeux, le FC Metz représente la fierté
et l’orgueil de la ville. C’est un sentiment que partagent certainement
des supporters d’autres clubs mais à Metz cela prend une dimension
supplémentaire rien que par la présence du Graoully et de la Croix
de Lorraine sur le blason. »
Cet assistant en français de 22 ans confirme l’intérêt
grandissant des Américains depuis la Coupe du Monde de 1994. Mais pour
suivre les résultats de ses favoris, Internet reste le média le
plus fiable «J’écoute les retransmissions des rencontres
sur Direct avec mon PC. Je le faisais déjà en Lorraine pour les
rencontres à l’extérieur, de ce fait je ne suis pas trop
dépaysé. Mais les regards complices avec mon père lors
des rencontres ou tout simplement l’ambiance du stade St Symphorien me
manquent vraiment.».
Les dernières prestations des Grenats ont néanmoins rassuré
Julien : «J’avais eu l’occasion de voir jouer Metz avant mon
départ et j’étais plutôt inquiet. Même si la
rencontre face à St Etienne me laisse quelques regrets je suis désormais
confiant pour la suite.»
Loïc de Cayenne, Guyane
En Guyane, même si la côté du basket est grandissante, le
football reste le sport numéro un. Rien de bien étonnant pour
un territoire qui partage l’une de ses frontières avec le Brésil.
La communauté des champions du monde en titre reste d’ailleurs
très importante dans cette région érigée département
français en 1945.
Terre de déportation des bagnards pendant près d’un siècle,
la Guyane accueille maintenant le centre national d’études spatial
et une cohorte de touristes en quête d’aventure. C’est également
ici que vit Loïc atteint de la fièvre Grenat depuis un Metz-Sochaux
auquel il avait assisté alors qu’il n’avait que 9 ans. Arrivé
en Guyane en 1990, cet étudiant de 22 ans continue à suivre les
prestations de ses protégés grâce aux multiplexes des radios
et les résumés télévisés des chaînes
francophones. Loïc en garde l’image «d’un club modeste
qui a toujours su faire quelques coups d’éclat. Mais avec le FC
Metz on ne sait jamais à quoi s’entendre. C’est une équipe
capable du pire comme du meilleur !»
Notre expatrié invite également les dirigeants messins à
venir dénicher les quelques talents en devenir dont regorge la Guyane
: «Nancy a passé un accord avec un club local et leur Président
en personne s’est déplacé. Nous manquons d’infrastructures
et de bons éducateurs, mais le talent est là !».
Jérôme de Cork,
Irlande
En accédant au stade des 8ème de finale d’un groupe dont
ils n’étaient pourtant pas favoris, les Irlandais furent l’une
des belles surprises de la dernière Coupe du Monde. Un exploit qui a
réveillé l’engouement d’un public traditionnellement
amateur de rugby, de cricket ou encore de football…gaélique.
Le championnat national reste d’ailleurs d’un piètre niveau
avec des équipes amateurs évoluant dans des stades presque vides.
Les meilleurs joueurs irlandais évoluent au sein des championnats de
leurs voisins anglais et écossais.
C’est ce décor qu’à découvert Jérôme
il y a quelques mois. Originaire de Remilly, cet étudiant en informatique
de 22 ans est «tombé dans la marmite du FC Metz» à
son plus jeune âge : «j’ai eu la chance de pouvoir vivre de
très près les 10 dernières saisons du club : de grands
moments, des moins bons mais il me reste beaucoup de souvenirs en tout cas.
Mon départ à l’étranger coïncide avec la relégation
du club, je me dis que c’est peut-être un signe du destin !».
Le FC Metz loin des yeux mais certainement pas loin du cœur. Jérôme
n’a pas oublié d’emmener dans ses bagages son attirail de
supporter : «l’écharpe et les gants me sont très utiles
en Irlande. J’ai pris également un poster et un drapeau pour retapisser
ma chambre et tout le matériel scolaire à l’effigie du club.»
Et de l’autre côté de la Manche tous les moyens sont bons
pour suivre les prestations des Grenats : «Quand on vit à l’étranger
on se rend compte qu’Internet est vraiment un outil de communication formidable.
C’est très appréciable de pouvoir rester informé
et partager ses opinions à des milliers de kilomètres de chez
soi. Il m’arrive également de téléphoner à
mon frère, abonné à St Symphorien, à la mi-temps
et à la fin des matches pour recueillir ses impressions. Par contre c’est
très dur de trouver les résultats de la Ligue 1 dans la presse,
alors la Ligue 2 il ne faut même pas y compter !»