Pour Faryd Mondragon, ce mois de mars est donc celui de tous
les rendez-vous. Le premier, sportif, qui était ardemment attendu de ce côté-ci
de la Moselle,s'est passé triomphalement : la victoire face à Saint-Etienne
lui restera définitivement attachée, tant pour l'arrêt du penalty d'Alex et
pour la passe décisive à John Jager, que pour l'ensemble du match qu'il a réalisé.
Le second se jouait hier : la comparution devant la seizième chambre du tribunal
correctionnel de Paris, en compagnie de Pablo Contreras (ex- Monégasque), et
Emilliano Romay (ex-Nicois) dans l'affaire des "faux passeports" qui alimente
les journaux depuis quelques mois maintenant.
L'intitulé exact de l'accusation était "détention et usage de faux documents
administratifs et obtention indue de la licence de la Fédération française".
300 000F d'amende ; interdiction temporaire du territoire au bout du réquisitoire
plus qu'incisif du procureur Gilbert Cervoni. Au vu des peines requises - soit
dit en passant, l'amende se voit réduite de moitié pour les deux autres - ,
le portier messin aurait certainement aussi aimé avoir, comme le 3 mars, le
soutien du public de Saint-Symphorien.
La réaffirmation de sa bonne foi ( "je suis victime d'une
tromperie" a-t-il déclaré au cours de l 'audience) n'a donc pas assez
convaincu le procureur Gilbert Cervoni, qui lui a même déclaré [à propos de
l'existence de son grand-père grec] : "Je relève un certain
nombre d'incohérences dans ce que vous dites". Le fait que Mondragon
ait payé un dénommé Oscar Gonzalez 1300 $ avec en plus un aller-retour pour
la Grèce (notons ici que le chilien Pablo Contreras a lui déboursé 6000 $),
fait partie pour l'accusation des points sensibles. Pour le joueur messin, il
s'agissait au contraire d'un représentant administratif "avec
pignon sur rue" à Buenos Aires, qui l'avait contacté lorsqu'il jouait
pour Independiente, en vu de l'obtention de la nationalité argentine, et qui
avait découvert à ce moment un grand-père et un arrière grand-père grecs.
Il est à noter que les deux avocats de la défense ont également mis le doigt
sur "l'hypocrisie de la situation", en indiquant
que les trois joueurs présents ce jour-là ne devraient pas se retrouver seuls
sur le banc des accusés et en insistant sur "l'absence
des vrais responsables". Manière de mettre sur la sellette les moeurs
du foot actuel. L'avocat de Contreras, Me Buffard a ainsi déclaré : "Tous
les intervenants sont coupables. Il est choquant de vouloir exorciser un des
démons du football en condamnant ces trois garçons." Sur le fond, Me
Cervoni est d'accord, qui a indiqué que le second volet de l'enquête se pencherait
plus particulièrement sur le rôle des intermédiaires.
Reste que le sort du gardien colombien - et de ses deux collègues d'infortune-
se jouera lui le 4 avril, lorsque le jugement sera rendu.
Réquisitoire sévère contre Mondragon
L’affaire des faux passeports se voyait ce mercredi prendre un tour encore plus officiel, puisque les trois inculpés sud-américains, dont Faryd Mondragon, comparaissaient devant le tribunal administratif de Paris pour s'expliquer quant aux circonstances de l'obtention de leur passeport communautaire.
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